Le Voice-to-Text est un outil qui mélange l’humain et l’intelligence artificielle et qui permet de transcrire les messages audio. Sur Messenger, cette technique est utilisé. Son utilisation fait désormais l’objet d’un examen minutieux de la part des organes de régulation en Europe, pour s’assurer qu’il soit bien en conformité avec la législation européenne en vigueur et il semblerait que ce ne soit pas le cas.

Facebook n’a pas informé ses utilisateurs

Tout le problème est parti d’un rapport publié par Bloomberg, qui précise que Facebook fait appel à des sous-traitants humains pour retranscrire nos messages audio sur l’application. Pourtant, la politique de confidentialité du réseau social ne fait aucune mention claire du fait que des personnes réelles peuvent écouter nos enregistrements.

Dans une page d’aide Facebook, on peut lire que le Voice-to-Text utilise l’apprentissage automatique pour retranscrire les messages audio, mais il n’est dit à aucun moment que cette fonctionnalité est également alimentée par des personnes réelles travaillant pour Facebook.

Une faute dans le cadre du RGPD

Un porte-parole de la Commission irlandaise de protection des données s’est exprimé à ce sujet : « suite à notre engagement continu avec Google, Apple et Microsoft en ce qui concerne le traitement des données personnelles dans le contexte de la transcription manuelle des enregistrements audio, nous demandons maintenant à Facebook des informations détaillées sur le traitement en question et voulons savoir précisément comment Facebook estime que ce traitement des données est conforme à ses obligations en vertu du RGPD (Règlement Général de la Protection des Données) ».

Suite à la publication de ce rapport, Facebook a déclaré avoir suspendu les retranscriptions humaines plus tôt ce mois-ci. Désormais le réseau social pourrait, comme Apple et Google, arrêter l’examen manuel des extraits audio. D’après l’entreprise technologique, les extraits audio envoyés étaient masqués et anonymes. Facebook veut également laisser croire que le travail des humains n’était là que pour améliorer son intelligence artificielle.