La société d’analyse marketing Jumpshot, a étudié 40 millions de données pour comprendre le comportement des utilisateurs du moteur de recherche de Google. Les données ont été croisées par Rand Fishkin, fondateur du moteur de recherche d’audience SparkToro. D’après les résultats publiés en juin 2019, 50,3 % des recherches effectuées sur Google n’ont entraîné aucun clic.

50% des recherches n’aboutiraient pas

C’est énorme et pourtant, ce n’est pas la statistique la plus effrayante. En effet, le réel problème, c’est que depuis 2016, les recherches n’aboutissant sur aucun clic semblent être en constante augmentation. En parallèle, la portée organique des sites tiers a diminué. D’après les analystes, ces résultats ne sont pas surprenants. L’augmentation des contenus sponsorisés en tête de recherche pourrait en être la cause.

Google n’a pour le moment pas souhaité commenter les résultats de Jumpshot. Un groupe d’experts du Congrès américain a pourtant demandé à Google de répondre à cette question : « est-ce vrai que 50% des recherches effectuées ne mènent à aucun résultat ?« . Cette fois-ci, un porte-parole a précisé que : « l‘auteur du rapport cité n’a pas précisé sa méthodologie spécifique, mais il est inexact de dire que 50% des recherches effectuées sur notre moteur de recherche ne donnent jamais lieu à un clic« .

Des résultats non représentatifs

Les chiffres sont basés sur des recherches effectuées sur 10 millions d’ordinateurs de bureau et d’appareils Android aux États-Unis. Malheureusement les données n’incluent pas les recherches effectuées sur les appareils iOS, l’application Google Search, les assistants vocaux et ne sont donc pas réellement représentatives du comportement du consommateur.

Ce rapport met une fois de plus en lumière le caractère anticoncurrentiel de Google et pointe le fait que le moteur de recherche mettrait en avant ses produits avant ceux de ses concurrents. Une histoire qui n’est pas sans rappeler l’amende de 1,49 milliard d’euros dont a écopé l’entreprise technologique en mars dernier pour « pratique abusives dans la publicité en ligne » et pour avoir « enfreint les règles antitrust de l’UE ». En effet, la société était accusée d’abus de position dominante avec sa régie publicitaire AdSense.