La Federal Aviation Administration (FAA), agence gouvernementale chargée des réglementations et des contrôles concernant l’aviation civile, a récemment donné son feu vert pour une expérience inédite. En effet, pour la première fois, un drone a pu voler en dehors du champ de vision de son opérateur (pilote). Ça n’a l’air de rien, mais c’est un belle avancée pour ceux qui espèrent voir arriver de nouveaux modes de livraison. D’ailleurs, le marché du drone devrait représenter 12 milliards d’euros en 2030.

Un premier cap passé par la FAA

C’est l’Université de l’Alaska de Fairbanks qui a bénéficié de ce graal. Son vol consistait à faire voler un drone au-dessus d’un pipeline durant un peu plus de 6km, tout en effectuant des tâches automatisées. Rien d’exceptionnel dans les faits et dans ce que l’on peut imaginer du futur de l’utilisation des drones, mais il fallait bien une première. De plus, l’Alaska est très en attente de ce type de support, car les accès routiers sont parfois complexes pour acheminer des produits médicaux, ou, comme ici, surveiller les pipelines.

D’ailleurs tout ceci a été réalisé dans le cadre d’un programme d’essais initié par la FAA. L’idée est de tester des vols « beyond-visual-line-of-sight » ou BVLOS. Il s’agit de vols où le drone ne reste pas à portée de vue de la personne qui le conduit. Jusqu’à cet essai, cette pratique était strictement interdite par l’organisme américain, limitant ainsi la portée à environ 3km, selon la taille du drone ou le champ de vision.

D’autres restrictions limitent la mise en place de véritables services de livraison par drone. C’est notamment le cas d’une règle qui interdit de faire voler ces engins au-dessus de personnes. Subsiste également l’absence de règles générales pour les sociétés qui veulent proposer cette option, de même que des standards.

Néanmoins, Amazon et Google restent deux acteurs majeurs aux États-Unis. La société de Jeff Bezos a récemment présenté un nouveau modèle de drone de livraison, et a assuré un lancement officiel « dans les mois qui viennent ». De son côté, Wing, filiale du groupe Alphabet travaille sur OpenSky. Un logiciel destiné à la gestion du trafic aérien des drones. Les planètes s’alignent peu à peu, mais il y a encore du travail.