Le mardi 6 août, Donald Trump, président des États-Unis, a remis de l’huile sur le feu de ses relations avec Google. Sans apporter de preuve, il a affirmé que la société avait tenté de faire échouer sa campagne pour les élections de 2016. Il a également prévenu qu’il veillerait au grain et surveillerait de « très près » leurs pratiques en amont des élections de 2020.

Google aurait tenté de favoriser Hillary Clinton en 2016

Dans une série de tweets, le président des États-Unis explique que le PDG de Google, Sundar Pichai est venu dans le Bureau ovale s’expliquer sur différents points. Il a notamment été question des travaux de son entreprise pour aller en Chine, mais surtout, visiblement, des élections de 2016.

Donald Trump évoque à nouveau, comme souvent, sa rivale aux élections avec le qualificatif « Crooked Hillary » que l’on pourrait traduire par « Hillary la malhonnête » ou « Hillary la tordue ». Également, Sundar Pichai s’est défendu de ne pas avoir utilisé son entreprise pour favoriser Hillary Clinton en 2016 et désavantager son opposition.

Un ancien ingénieur balance

Cette affaire émerge à la suite du licenciement par Google de Kevin Cernekee, un ingénieur avec des opinions conservatrices. Dans un article du Wall Street Journal, il évoque les problématiques de harcèlement qu’il a subi à cause de ses idées.

Quelques jours plus tard, à la télé, sur FOX News, ce dernier a effectué un certain nombre d’allégations sur son ancien employeur, reprises par Donald Trump. « Une chose que j’ai remarquée, c’est que le simple traitement des problèmes de routine est entaché de préjugés, comme le fait qu’un journaliste libéral leur envoie un rapport, un courriel dans lequel il se plaint d’un problème et ils vont s’y attaquer rapidement pour régler ce problème très, très vite, » déclare Kevin Cernekee. « Ils ont trouvé toutes les excuses possibles pour éviter de faire disparaître quelque chose qui donnait une mauvaise image de Donald Trump. Et j’ai vu un certain nombre d’autres incidents comme ça. »

« Nous surveillons Google de très près ! » conclut Donald Trump dans sa série de tweets. Un message fort envoyé au géant américain, alors qu’aucunes preuves n’ont été avancées. Maintenant que le coup pied dans la fourmilière est donné, il faut espérer que Google ait des éléments de réponse, et que la Maison-Blanche puisse accéder à des preuves ou lancer une enquête. En attendant, Donald Trump continue d’entretenir le discrédit sur tout ce qui pourrait lui faire obstacle en attisant la haine de ses électeurs à l’encontre des puissances qui s’opposeraient à lui.