L’IA est aujourd’hui utilisée dans bien des domaines comme la reconnaissance d’objets, reconnaissances de personnes, jeux vidéos ou encore pour déverrouiller notre téléphone. Les émotions sont elles un peu plus complexes à analyser. Des chercheurs de l’Université du Colorado et de Duke ont créé EmoNet. Une IA capable d’identifier 11 émotions à travers une simple photo.

Il y a un an nous vous présentions une IA capable d’identifier certains traits de personnalité… en suivant le mouvement oculaire. Un moyen de rendre les robots plus naturels et les aider à mieux interpréter le comportement des humains. Plus récemment, c’est Facebook qui a présenté les avancements de son système qui à l’avenir servira à lire nos penséescreapy.

Des émotions plus simples à identifier que d’autres

Grâce au réseau neuronal, les photos sont analysées et ensuite placées dans des catégories émotionnelles. L’IA a réussi à en identifier 11 précisément. Pour classer les photos, le système a été entraîné avec plus de 2000 vidéos, classées en 27 catégories.

Résultats ? L’IA est capable de reconnaître le manque ou encore le désir sexuel avec une précision supérieure à 95%. Des émotions comme la crainte ou la surprise sont plus difficiles à déterminer. Les chercheurs ont également ajouté que des émotions comme la joie ou l’amusement avaient des traits faciaux similaires et qu’il était plus compliqué pour l’IA de les dissocier. Par ailleurs, le réseau a été capable de mesurer « l’intensité des images », à savoir la force de ces dernières en plus des émotions suscitées. En fonction des couleurs, EmoNet était en mesure de déterminer une émotion : le rouge pour l’envie, le noir pour l’anxiété.

Un avancement pour la modération et les relations hommes/machines

Pour aller plus loin, les chercheurs ont montré à EmoNet des bandes annonces de films afin qu’il les classent en fonction du type de films : actions, romantique, horreur… L’IA a réussi cette tâche dans 75% des cas.
Enfin, pour donné vie au projet, les chercheurs ont fait appel à de vrais humains. Ces derniers étaient confrontés à diverses images. L’activité de leur cerveau était mesurée et EmoNet voyait les mêmes images. Les résultats ont montré qu’EmoNet obtenait les mêmes résultats que les humains. L’un des chercheurs explique « EmoNet a appris à représenter les émotions d’une manière biologiquement plausible, même si nous ne l’avons pas explicitement formé à le faire. »

À terme EmoNet pourrait être utilisé pour améliorer les relations entre ordinateurs et humains, mais également pour la modération de contenu.