Il y a quelques jours, les services de police du pays avaient averti les utilisateurs de FaceApp que l’application russe ne respectait certainement pas les politiques de l’Union Européenne en matière de vie privée. Pourtant, après que des experts se soient intéressés au sujet, la police fait marche arrière et n’incite plus les utilisateurs à supprimer l’application.

La police néerlandaise a été trop loin

En début semaine, la police néerlandaise écrivait cela : »nous voulons vous mettre en garde au sujet de FaceApp, à première vue, l’application semble innocente, certes. Pourtant FaceApp est une application créée par une société russe. Nous pensons que ses conditions d’utilisation ne respectent pas votre vie privée ».

C’est dans une série de messages sur Facebook, comme celui-ci, que les forces armées des Pays-Bas ont alerté (vraisemblablement à tort) les néerlandais. Ils estimaient que l’application russe qui permet de transformer ses utilisateurs en vieux, n’était pas sécurisée et qu’elle pouvait potentiellement accéder à l’ensemble de notre photothèque.

Les services de police de Maastricht, du Limbourg, de Schagen et de Den Helder ont été obligées d’apporter des éclaircissements suite aux rapports d’experts à ce sujet. Ces derniers ont tout simplement démontré l’inexactitude de leurs propos. Pour le porte-parole de la police : « ces messages avaient pour objectif de faire prendre conscience à nos concitoyens des dangers du numérique. Effectivement, nous sommes allés trop loin, FaceApp n’est certainement pas aussi dangereuse que nous le pensions ».

Des doutes persistent

Le risque potentiel présenté par FaceApp était le fait que l’application pouvait accéder à l’ensemble de notre photothèque. Les risques de donner accès à l’ensemble de notre bibliothèque photo à une plateforme web sont très grands, sauf sur iOS. Par exemple, nous sommes nombreux à posséder nos données bancaires en photo. Si l’application y avait accès, cela pourrait être légèrement embêtant.

L’application russe est tout de même sous le coup d’une enquête menée par le FBI et la FTC. En effet, mercredi dernier, le sénateur américain Chuck Schumer a envoyé une lettre à la Federal Trade Commission, chargée de protéger les consommateurs américains et de faire appliquer les lois commerciales, ainsi qu’au FBI. Cette lettre a pour but de réclamer une enquête afin de vérifier que l’application russe FaceApp ne représente pas un risque pour la sécurité nationale et la protection des données privées.