C’est une découverte qui pourrait totalement changer le sort de notre planète. En effet, des chercheurs du Salk Institute ont réussi à modifier le gène de certaines plantes, pour obtenir des racines plus grandes et plus profondes pour leur permettre de stocker plus de CO2. D’après les scientifiques, cette technique serait applicable à près de 800 milliards d’hectares de cultures dans le monde.

Des racines plus longues et plus profondes

Le constat est simple : le dioxyde de carbone est particulièrement mauvais pour notre planète, et pour notre santé, mais il existe une solution : les végétaux l’absorbent. L’objectif des recherches a consisté à trouver une solution pour amplifier ce phénomène. En modifiant génétiquement les plantes, les chercheurs ont permis d’améliorer le processus de photosynthèse.

Wolfgang Busch, l’un des auteurs principaux de l’étude, explique que : « l’idée n’est pas de stocker plus de carbone, mais de le stocker dans des parties du sol où le carbone est plus stable ». C’est pour cette raison que les chercheurs se sont intéressés aux racines des végétaux. Avec des racines plus profondes, le stockage est plus efficace qu’avec des racines horizontales juste sous la surface du sol.

Le gène nommé Exocyst70A3, est celui qui a retenu l’attention des scientifiques. En le modifiant sur Arabidopsis thaliana, une plante qui a servi de cobaye, ils sont parvenus à obtenir des racines plus longues et plus profondes. Une excellente nouvelle pour l’environnement, car le dioxyde de carbone est responsable de l’augmentation de l’effet de serre et représente un réel danger pour la santé humaine.

Un projet global pour lutter contre le carbone

Cette étude fait partie du programme Harnessing Plants, mis en place par le Salk Institute, dans le but d’optimiser la capacité de capture de dioxyde de carbone des plantes. Parmi les autres recherches en cours, des travaux sont menés sur la mort de la plante.

À ce moment précis de son existence, elle libère tout le carbone dans l’atmosphère. Les scientifiques estiment qu’en renforçant la subérine, une substance cireuse qui compose la paroi des cellules végétales et protège la plante de la sécheresse et de la décomposition, il serait possible d’absorber 50 % des émissions de CO2