La semaine dernière, la firme de Redmond annonçait que plus de 13 millions d’utilisateurs se connectent à Microsoft Teams quotidiennement, c’est donc plus que Slack et ses 10 millions d’utilisateurs quotidiens. Comme nous l’expliquons dans un article précédent, ce nombre d’utilisateurs n’est pas très représentatif. Microsoft a intégré son service de messagerie à ses services Office 365, c’est donc bien plus simple pour la firme de Redmond de développer Microsoft Teams, en comparaison à Slack qui est indépendant et qui se concentre uniquement sur son service de messagerie.

Stewart Butterfield, le fondateur et CEO de Slack ne semble pourtant pas très inquiet. « Si c’est basé sur une distribution plus large (Office 365), je ne pense pas que ce soit vraiment une menace », déclare-t-il. Pour illustrer, il prend l’exemple de Google+ qui a échoué malgré le fait que le réseau social était relié à n’importe quel compte Google. Slack mise sur l’UX de son service, c’est pourquoi les utilisateurs adorent utiliser cette messagerie. Microsoft Teams de son côté ne croit pas autant en ce critère primordial, et il suffit d’utiliser les deux pour s’en rendre compte. De plus si, Microsoft Teams est étroitement liée avec Office 365, Skype, et les autres services de l’entreprise, il ne permet pas d’accueillir autant d’extension que le propose Slack.

Finalement, ces deux services s’adressent à deux publics bien distincts. Alors que Microsoft Teams s’adresse aux grandes entreprises qui ont déjà opté pour Office 365, Slack cible davantage les startups et plus petites entreprises qui préfèrent allier GSuite à la messagerie Slack. Leurs défis sont également différents. Alors que Slack cherche à obtenir plus d’utilisateurs payants, Microsoft Teams travaille sur son UX afin que les utilisateurs soient séduits par l’utilisation de ce service.

Lundi, pendant la conférence annuelle Microsoft Inspire de Las Vegas, l’entreprise a demandé aux centaines d’entrepreneurs présents dans la salle de télécharger l’application Microsoft Teams en échange d’une tasse de café Starbucks. Une technique osée qui n’impressionne pas du tout Slack.