Plusieurs activistes, immigrés, et employés d’Amazon ont décidé de mettre en place des actions pour dénoncer les méthodes de travail du géant du ecommerce, ainsi que ses implications dans les expulsions de la part du gouvernement des États-Unis.

Les manifestants ont profité du Prime Day qui a lieu aujourd’hui et demain pour lancer des actions de protestations dans sept villes des États-Unis. Cet événement annuel a rapporté 4 milliards de dollars à l’entreprise en 2018. Les activistes estiment qu’Amazon ne devrait pas maintenir le Prime Day alors que ses employés réclament des meilleures conditions de travail depuis des années, et que sa technologie serait, d’après eux, utilisée pour déporter les immigrants.

Aujourd’hui, les manifestants ont prévu d’envoyer au domicile de Jeff Bezos, à Manhattan, 250 000 pétitions appelant Amazon à stopper ses relations avec les agences gouvernementales responsables de l’expulsion des immigrants. Ces actions seront également menées à Seattle, et San Francisco. Si les manifestants reprochent à l’entreprise de soutenir l’État dans l’expulsion des immigrants, c’est notamment parce que les données du Department of Homeland Security sont stockées via Amazon Web Services. Ces données sont d’une aide précieuse pour appréhender les individus en situation irrégulière.

C’est en 2015 que le Prime Day a été mis en place pour la première fois, pour célébrer le 20e anniversaire de l’entreprise. Au fur et à mesure, Amazon a continué de s’agrandir et l’événement est devenu de plus en plus rentable. L’entreprise valorisée à 1000 milliards de dollars est surveillée de près en termes de conditions de travail. Les employés des centres de traitement se plaignent des longues heures de travail, avec peu de pauses, et de nombreuses heures supplémentaires non rémunérées. Devant ces plaintes, Amazon a réagi en augmentant le salaire minimum à 15 dollars par heure, mais les employés ne semblent pas complètement satisfaits, et demandent plus d’efforts de la part de l’entreprise.