En Australie, Domino’s test les restaurants acceptant uniquement les paiements par carte, Apple Pay, Google Pay, PayPal, etc. Impossible donc de payer une pizza avec de l’argent liquide. Nick Knight, CEO de Domino’s en Australie et Nouvelle-Zélande, affirme que cette nouvelle manière de fonctionner devrait permettre de réduire le temps d’attente en restaurant. Le deuxième argument, à ne pas négliger, est la protection des employés de l’enseigne. Plus de crainte de se faire braquer, il n’y aura plus d’argent liquide dans le restaurant, ni dans les poches des livreurs.

Ce pays n’a pas été sélectionné par hasard, l’Australie est un pionnier dans le paiement électronique. L’Australian Taxation Office, révélait l’année dernière qu’une personne sur cinq préfère utiliser de l’argent, plutôt que leur carte bancaire. Depuis ce mois-ci, l’Australie n’autorise plus les paiements en liquide pour des sommes supérieures à 15 000 dollars.

Un modèle compatible pour le reste du monde ?

Domino’s est évidemment conscient que certaines personnes préféreront sûrement payer en espèces, que ce soit pour des raisons pratiques, ou de confidentialité. Un porte-parole de l’enseigne se confie au New Zealand Herald : « Nous comprenons qu’il existe des options qui permettront de répondre à ces préoccupations. Les clients choisiront le mode de paiement qui leur convient le mieux. »

Si les magasins sans espèces sont autorisés en Australie, ils sont loin de l’être dans le monde entier. Aux États-Unis, certains états interdisent catégoriquement les magasins sans argent liquide. Même les enseignes Amazon Go, qui ont été conçues pour éviter le passage en caisse, acceptent quand même les espèces. En France, cette option ne semble pas près d’arriver, alors que de nombreux restaurants essaient encore d’éviter de prendre la carte bancaire.

Domino’s cherche depuis des années à diversifier les étapes de paiement et de livraison. Alors qu’il était possible de commander une pizza depuis l’écran tactile d’une voiture, la chaîne de restaurants présentait en 2017 son prototype de robot livreur. Les tests sur les différentes options de paiement restent donc légitimes au vu des recherches de l’entreprise.