Largement critiquée aux États-Unis, la reconnaissance faciale a même été bannie des rues de San Francisco. Dernièrement, le Washington Post a rajouté de l’huile sur le feu en dénonçant une pratique illégale de la part du FBI, et des douanes américaines (ICE). Ces institutions auraient, d’après le média américain, utilisé massivement les photos des permis de conduire pour entrainer son programme de reconnaissance faciale.

Chaque état américain possède son propre organisme qui délivre les permis de conduire. L’enquête révélerait que 21 états auraient librement donné accès à la base des photos utilisées créer les permis. Évidemment, cette pratique est complètement illégale, puisqu’en aucun cas ces portraits ne sont destinés à cet usage. De plus, cette pratique n’est pas occasionnelle, à lui seul, le FBI effectuerait près de 4 000 recherches par mois. En théorie, il est complètement interdit à quiconque d’accéder à cette base de données, sauf en cas de dérogation supervisée par un juge. Pourtant, ces 21 états ont permis aux autorités d’accéder sans limites à ces bases de données non destinées à cet effet.

Le Washington Post révèle que la base de données aurait été consultée plusieurs fois par jour, même lorsqu’il s’agissait de « petits » délits. Comme le montrent les documents, les forces de l’ordre auraient utilisé ce système depuis des années. Devant ce constat San Francisco a donc pris les devants en interdisant la reconnaissance faciale dans sa ville, suivie par Somerville. D’autres villes ne devraient pas tarder à prendre des décisions similaires.

Actuellement, la reconnaissance faciale est au coeur de l’actualité, après la décision de San Francisco, c’est au tour de Londres de faire le bilan. La capitale de l’Angleterre teste depuis 2016 des technologies faciales pour identifier des individus recherchés. Récemment, les chercheurs oeuvrant pour ce projet ont déclaré que ce processus n’était pas fiable du tout, si bien que dans 81% des cas la machine se trompe.