Dans les semaines à venir, le projet Loon de Google, qui consiste à fournir une connexion aux habitants de zones reculées, sera testé au Kenya. Comme l’explique Reuters, c’est avec Telkom Kenya, troisième opérateur du pays, que cette expérimentation aura lieu. Les habitants des montagnes et des zones où la 4G n’arrive pas pourront peut-être enfin profiter d’une connexion, grâce à ces ballons flottants dans les airs.

Connecter les habitants des zones reculées

L’année dernière, Google promettait que Loon serait actif au Kenya dans le courant de l’année 2019. La société américaine semble pour le moment respecter ses engagements. Objectif : permettre aux personnes vivant dans des régions rurales ou éloignées d’avoir un accès à internet. Google part du constat qu’aujourd’hui, il est pratiquement impossible de créer une entreprise sans internet.

C’est clairement la mission de la société américaine à travers ce projet de ballons flottants : offrir la possibilité à des personnes qui ne connaissent pas cette technologie d’y avoir enfin accès pour leur permettre de se développer et d’avoir autant de « chances de réussir » que les autres habitants de la planète.

Loon doit faire ses preuves

Les ballons à hélium de la taille d’un terrain de tennis ont déjà prouvé leur efficacité. Au cours des trois dernières années, Loon a laissé les opérateurs de téléphonie sans fil du Pérou et de Porto Rico, utiliser gratuitement ses ballons pour remplacer les réseaux de connexion cellulaires en cas de catastrophe naturelle. Les responsables kenyans sont extrêmement enthousiastes à l’idée d’offrir un accès internet à leurs citoyens.

Pourtant, certains opérateurs téléphoniques estiment que Loon n’est pas en bonne santé, et qu’elle ne le sera peut-être jamais. Telkom Indonesia, Vodafone New Zealand et le géant français Orange, demandent à Loon des preuves de l’efficacité de sa technologie. Hervé Suquet, directeur de la technologie et de l’information d’Orange au Moyen-Orient et en Afrique, a déclaré que Loon joue gros au Kenya : « si les résultats sont positifs, nous serions alors potentiellement intéressés »

Loon n’a pas manqué de répondre, en précisant que : « avec des années de développement technique, plus de 35 millions de kilomètres parcourus en avion et des centaines de milliers de personnes connectées, nous avons une longueur d’avance et savons que nous pourrons réussir notre pari ».