D’après The Guardian, un groupe d’extrême droite allemand aurait utilisé des données provenant de fichiers de la police et de l’armée, pour établir une liste de personnes à abattre. Parmi les noms inscrits sur cette liste, nous retrouvons des personnalités de gauche du pays, ainsi que des pro-réfugiés. D’après les autorités, le groupe d’extrémistes s’apprêtait à passer à l’action et à perpétrer un attentat d’une ampleur inédite.

Un groupe néonazi, lié à la police et à l’armée

Les informations précisent que le groupe d’extrême droite, du nom de Nordkreuz, à l’origine de cette liste aurait également stocké des armes et commandé des sacs mortuaires. Les médias allemands s’accordent pour dire qu’ils s’apprêtaient à passer à l’action. Le plus inquiétant dans cette affaire est certainement le lien qui existe entre la police et les terroristes. En effet, le groupe d’extrême droite a pu accéder directement à des fichiers, normalement secrets.

Une trentaine de personnes composent ce groupe terroriste. Deux d’entre eux étaient d’ailleurs encore employés dans l’unité spéciale de commando de l’Office national des enquêtes criminelles. Une unité qui a accès à des données extrêmement sensibles. D’après certaines sources les motivations des partisans de Nordkreuz, seraient de tenter d’éviter l’apparition de scénarios apocalyptiques, tels que l’effondrement de l’ordre social dominant. Ils utilisaient une messagerie cryptée pour communiquer entre eux. De son côté, Facebook tente d’interdire les contenus faisant l’éloge du nationalisme blanc.

Le terrorisme nationaliste se renforce en Allemagne

Un rapport de RedaktionsNetzwerk Deutschland, une agence qui a des liens avec de plus petits journaux régionaux, explique que le groupe terroriste préparait une attaque de masse contre ses ennemis politiques. Grâce aux fichiers de la police, auxquels ils ont eu accès, les terroristes avaient récolté près de 25 000 noms et adresses postales, d’hommes et de femmes politiques qui ont joué un rôle actif lors la crise des réfugiés de 2015.

La menace du terrorisme néonazi continue de grandir en Allemagne. Depuis plusieurs années, les adaptes ne cessent de rejoindre les rangs de groupes extrémistes, comme Nordkreuz. Quelques jours avant la découverte de cette liste macabre, un terroriste de l’extrême droite, Stephan Ernst, a avoué avoir assassiné l’homme politique de la CDU Walter Lübcke. Le 2 juin dernier, le chef du gouvernement régional de Kassel était retrouvé mort devant sa maison.