D’après le New York Times, la société américaine, Google, et l’Université de Chicago doivent répondre de leurs actes devant la justice. En effet, sur un projet commun pour créer un algorithme, dans le but d’améliorer les prévisions dans le domaine de la santé, les deux organisations ont partagé les données de nombreux patients.

Un algorithme a besoin de données

L’apprentissage d’un algorithme nécessite un nombre particulièrement important de données. Google veut faire de la santé, sa spécialité. C’est pour cette raison, que l’Université de Chicago a dû partager avec Google, des notes de médecins, contenant un grand nombre d’informations privées et tenues au secret médical, sur des patients américains. Aujourd’hui, les deux organisations doivent s’expliquer devant les tribunaux.

L’Université de Chicago est accusée d’avoir partagé plusieurs milliers de dossiers médicaux avec Google. La date, l’heure et les informations médicales concernant les patients s’y trouvaient, ce qui est totalement interdit. Cette pratique viole le secret médical et les lois concernant la protection de la vie privée des américains.

Les noms des patients sont restés anonymes

Pour faire avancer la recherche, des données médicales peuvent être partagées. Cependant, ces dernières ne doivent pas comporter les noms des patients, elles doivent être totalement anonymes. Les plaignants affirment que Google pourrait retrouver leurs identités, en combinant la date et l’heure à laquelle un patient s’est rendu à l’hôpital avec les données de localisation de Google Maps ou de Waze, pour découvrir son identité.

Jusqu’à présent, le recours ne comporte aucune preuve que Google a fait un mauvais usage des informations fournies par l’université. Google assure qu’il a respecté les règles et qu’il n’a pas cherché à personnaliser les données fournies par l’Université de Chicago : « nous prenons la protection de la vie privée très au sérieux et respectons toutes les règles et réglementations dans notre traitement des données de santé ». La poursuite pourrait donc finalement être rejetée. Cela n’exclut pas l’éventualité de voir d’autres procédures judiciaires similaires, instruites dans les prochaines années.