Pour la première fois de son histoire, Facebook s’est engagé à fournir à la justice française l’identité des utilisateurs ayant partagé du contenu haineux sur la plateforme. La France peut être fière, c’est la première fois que l’entreprise de Mark Zuckerberg accepte de collaborer avec la justice d’un pays à ce propos. On sait que le réseau social travaille avec des entreprises extérieures pour parvenir à limiter la propagation de fake news, cependant, ce cas de figure est une première.

Les discours haineux pris avec autant de sérieux que le terrorisme ?

Facebook devra donc communiquer aux autorités françaises certaines données de localisation comme l’adresse IP, en cas de discours haineux sur le territoire français. La justice française connaît bien le réseau social, puisqu’ils ont été amenés à travailler ensemble lors d’attaques terroristes, ou encore de pédopornographie. Ces discours haineux comme les appellent Facebook, désignent les propos homophobes, racistes, antisémites, homophobes, et autres. En agissant de la sorte, Mark Zuckerberg et ses équipes placent ces paroles au même niveau que le terrorisme, ainsi ils confirment que les mots haineux n’appartiennent pas à la liberté d’expression.

Cette prise de conscience résulte de la discussion entre Mark Zuckerberg et Emmanuel Macron en mai dernier. L’annonce de la collaboration avec Facebook tombe alors que le parlement français s’apprête à débattre autour d’une proposition de loi contre ce qu’il qualifie de « cyberhaine ». Ce projet de loi proposerait de supprimer du contenu haineux 24h après son signalement, sous peine de lourdes sanctions financières. Les discussions devraient commencer dès le 3 juillet prochain.