Sidewalk Labs est le département innovation de la maison mère de Google, Alphabet. C’est ce laboratoire de recherche qui a travaillé sur le développement de la ville de Toronto et qui vient d’annoncer ses plans pour transformer la ville. L’entreprise veut créer une ville dans la ville pour expérimenter bon nombre d’innovations et à terme, rendre nos villes plus intelligentes.

Un laboratoire d’innovation à taille humaine

C’est le rêve de Larry Page, l’un des co-fondateurs de Google. Il a toujours voulu pouvoir tester des solutions innovantes, grandeur nature. Ce rêve devrait voir le jour à Toronto, au Canada, dans une zone de la ville partiellement abandonnée. Cette partie de la ville pourrait se transformer en une sorte d’utopie de l’high-tech. Alphabet projette d’y tester, entre autres, des voitures autonomes, de nouvelles solutions de santé et de mettre en place un plan d’innovation urbain.

Dans son plan, Sidewalk Labs dit qu’elle dépensera 1,3 milliard de dollars (1,14 milliards d’euros) pour mener à bien ce projet. Dans les 1524 pages de son rapport, la maison mère de Google assure que ce plan de développement devrait attirer les investisseurs et qu’il serait en mesure de générer près de 38 milliards de dollars (33,3 milliards d’euros) d’ici 2040 et 44 000 emplois.

Qu’en pensent les résidents ?

Quand Dan Doctoroff, PDG de Sidewalk Labs, parle de ce projet, il le nomme tout simplement le « quartier le plus innovant du monde« . C’est dire l’ambition d’Alphabet. Dans le détail, le plan comprend : dix nouveaux immeubles construits en bois massif. Une extension du réseau de tramway de la ville pour desservir ce nouveau quartier. Les rues seront aménagées pour réduire l’utilisation de la voiture et promouvoir celle du vélo et de la marche à pied. L’installation de capteurs pour collecter des données urbaines, mais aussi la construction du nouveau siège canadien de Google.

Les résidents de la ville sont plutôt opposés à ce projet. Ils s’inquiètent du fait qu’un géant technologique puisse s’accaparer autant de terres. La protection de la vie privée est également un sujet qui les préoccupe. Collecter des données, d’accord, mais pour en quoi faire quoi ? Ils ont peur de servir de cobayes et ne le souhaitent clairement pas. Pourtant, Alphabet le sait pertinemment, pour mener à bien ce projet, la société devra s’appuyer sur le communautés locales.