Le Soleil est au coeur de notre existence, sans lui, la Terre ne serait qu’une sphère glacée. Malheureusement, il a aussi ses défauts. Les phénomènes météorologiques liés à son activité peuvent être dangereux pour nos installations et nos astronautes en dehors de l’atmosphère. C’est pourquoi la NASA va lancer deux missions pour mieux comprendre le rôle du Soleil dans des phénomènes météorologiques extrêmes, comme les vents solaires.

Deux missions et des satellites pour étudier l’activité du Soleil

La NASA va beaucoup s’approcher du Soleil dans le futur, on n’espère qu’elle ne se brûlera pas les ailes. Pour étudier notre astre, elle va lancer deux missions. La première, Polarimeter to Unify the Corona and Heliosphere (ou PUNCH), déploiera 4 satellites qui suivront le vent solaire directement à la suite de sa projection par le Soleil. Pour rappel, on qualifie de vent solaire un flux de plasma éjecté de la haute atmosphère du Soleil. Chez les autres étoiles, ce flux à vitesse et température variable est appelé flux stellaire.

La seconde mission, appelée Tandem Reconnection and Cusp Electrodynamics Reconnaissance Satellites (ou TRACERS) mettra a profit deux engins spatiaux pour étudier les interactions des champs magnétiques autour de la Terre avec le Soleil.

Un projet capital pour préserver nos technologies

Mieux connaître le rôle du Soleil dans les différents aléas météorologiques spatiaux est important pour préserver nos technologies. En effet, dans certains cas, ses activités peuvent découler sur des tempêtes solaires (aussi appelées éruptions solaires). Un phénomène provoqué par une trop forte accumulation d’énergie dans ses champs magnétiques, au niveau de l’équateur solaire.

Lorsqu’elles frappent la terre et ses environs, elles ont pour effet de perturber les satellites et même certaines technologies au sol. Par ailleurs, une tempête iconique dans l’histoire de par sa force, celle de 1859, avait beaucoup perturbé les télécommunications. Si un évènement d’une telle intensité se reproduisait aujourd’hui, le réseau électrique mondial serait gravement endommagé selon certains chercheurs.

Le lancement devrait avoir lieu en 2022

PUNCH et TRACERS partiront en même temps, au plus tard le 22 août. Grâce à ces deux missions, la NASA espère augmenter ses connaissances en héliophysique (étude du Soleil et de son héliosphère). Thomas Zurbuchen, administrateur des missions scientifiques de la NASA, a déclaré à leur sujet « Nous avons soigneusement choisi ces deux missions non seulement en raison des travaux scientifiques de haute qualité qu’elles peuvent générer, mais aussi parce qu’elles fonctionneront bien avec les autres engins spatiaux héliophysiques qui font progresser la mission de la NASA de protéger les astronautes, la technologie spatiale et la vie sur Terre ».

La NASA est au coeur d’une activité intense ces derniers temps. En collaboration avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA), elle a lancé le développement d’un système de prévision des tempêtes solaires. Dans le même temps, elle a été prise au dépourvu par Donald Trump, qui a réduit les échéances pour un retour sur la Lune de 2024 à 2028. Cela doit sûrement entraîner une mobilisation d’effectif colossale, car elle a demandé une augmentation de 30 milliards de dollars pour le budget alloué à la mission.