En 2016, Google présentait « Quick, Draw! », une sorte de Pictionary contre une IA. La plupart du temps les réponses de l’IA sont bluffantes, cependant, les plus matures d’entre nous ont déjà dû essayer, l’IA ne reconnaissait pas les dessins de pénis.

Un dessin très célèbre !

Alors oui, cela peut paraître puéril, mais le pénis est certainement un des dessins et gribouillages les plus populaires depuis des années. Déjà en Rome antique ou encore au Moyen-Age, les hommes s’amusaient à graffer ce symbole dans les rues. Pour remédier à cet oubli de la part de Google, la fondation Mozilla a demandé au studio néerlandais Moniker de concevoir un IA capable de reconnaître un croquis de pénis. La réponse de Mozilla et de Moniker semble amusante, mais soulève une problématique assez sérieuse. Les deux entreprises précisent que nous sommes à une époque où Google, Facebook, et les autres géants de la tech, contrôlent en permanence le contenu en ligne.

IA penis

Une réponse aux entreprises américaines

Roel Wouters, un membre du studio Moniker, évoque l’interdiction du téton féminin imposée par Facebook. Il affirme qu’il s’agit d’une dictature de la pudeur américaine, imposée au monde entier. Roel Wouters continue en expliquant : « Le fait est que nous pensons que nos principes moraux ne devraient pas être entre les mains de la grande technologie. Nous nous interrogeons sur le fait que nous avons cédé la responsabilité de notre infrastructure sociale en échange d’un usage « gratuit » sans même nous en rendre compte. Tu ne trouves pas ça un peu bizarre que les « directives communautaires » d’Instagram pour le partage d’images soient imposées à tous les citoyens du monde et à toutes les cultures ? » M. Wouters a pourtant adoré « Quick, Draw! », il dit même avoir utilisé TensorFlow pour développer ce projet. Il se soucie simplement de l’hyperutilisation de l’IA pour modérer les plateformes en ligne.

Le détecteur de pénis est disponible gratuitement. Lors de votre premier essai, le logiciel vous indiquera « nous supposons que c’était une erreur » et l’effacera en précisant : « N’allez pas trop loin dans l’expression individuelle ! »