Ce matin au cours de l’émission « Un café avec Ren », Ren Zhengfei, le CEO de Huawei a fait le point sur la situation avec les États-Unis. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’entreprise chinoise pourrait rapidement subir une période de crise. Cette année, Ren Zhengfei estime qu’il y aura entre 40 et 60 millions de smartphones Huawei qui ne seront pas vendus. La firme de Shenzhen perdrait également sa deuxième place de constructeur de smartphones le plus important au monde.

Autour du milliardaire chinois, Nicholas Negropronte, fondateur du MIT Media Tab, ainsi que de l’association One Laptop Per Child, explique les conséquences de l’interdiction d’Huawei par les États-Unis. Pour lui, ces attaques contre Huawei pourraient nuire au libre flux des informations. George Gilder, un investisseur de droite, assez controversé, a été invité par Ren Zhengfei parce qu’il serait également opposé au blocage de la firme asiatique.

La première victime sera sûrement le Honor 20. Le smartphone devrait être mis en vente en France, le 21 juin prochain. Cependant, Huawei n’hésitera pas à stopper l’approvisionnement, et à supprimer le dernier smartphone de sa marque entrée de gamme du marché français. Pour le moment, Bloomberg nous informe que deux opérateurs français ont refusé de le mettre en vente. Si les résultats du Honor 20 s’avèrent si décevants, le Honor 20 Pro pourrait bien ne jamais voir le jour.

Il faut dire que la chute est aussi stupéfiante que l’ascension qu’a connue l’entreprise au cours des quatre ou cinq dernières années. Ren Zhengfei reste optimiste et déclare que son entreprise va sans aucun doute rebondir dans les années à venir. Déjà, Huawei serait prêt à avancer sans l’aide des entreprises américaines grâce à leurs technologies locales. La semaine dernière, la firme de Shenzhen confirmait que près de 1 million de smartphones étaient équipés de son système d’exploitation HongMeng.