L’intelligence artificielle est aujourd’hui capable de générer un visage totalement similaire à celui d’un « vrai » humain. C’est ce qu’aurait fait la Russie. En effet, l’Associated Press a découvert que des espions russes étaient entrés en contact avec de hauts responsables américains par le biais d’un faux profil LinkedIn, le tout manipulé par une intelligence artificielle.

Ces dernières années, nous savions pertinemment que la montée en puissance de la désinformation dépendait beaucoup de l’intelligence artificielle. Les experts préviennent depuis un petit moment déjà : cette technologie peut être utilisée pour répandre des mensonges et de la désinformation en ligne.

Jusqu’à présent, les preuves réelles étaient assez minces, mais ce nouveau rapport de l’Associated Press fait la lumière sur un nouveau type d’espionnage, mené par la Russie et permis grâce à l’intelligence artificielle. Voici le profil découvert par l’AP :

L’espion a utilisé l’intelligence artificielle pour créer un visage, féminin soit en dit en passant, pour tromper ses futurs interlocuteurs. C’est sur LinkedIn que l’espionnage a eu lieu. Le faux profil, présenté sous le nom de Katie Jones, était « connecté » à un certain nombre de politiciens américains. Parmi eux, l’adjoint d’un sénateur, un sous-secrétaire d’État et Paul Winfree, un économiste du pays.

La Russie ne serait pas le seul pays à utiliser ce genre de pratique. William Evanina, Directeur du National Counter Intelligence and Security Center des États-Unis, explique que : « au lieu d’envoyer des espions dans un parking américain pour recruter une cible, il est plus efficace de s’asseoir derrière un ordinateur à Shanghai et d’envoyer des demandes d’amis à 30.000 cibles ». En effet, la Chine serait en passe de devenir un expert en la matière.

Il est déconcertant de voir à quel point il est aisé d’utiliser cette technologie pour fabriquer n’importe quel visage humain, grâce à l’intelligence artificielle. Chaque visage étant unique, le profil LinkedIn ne peut pas être tracé jusqu’à une source avec une recherche d’image inversée.