Le constructeur japonais est enfin prêt pour le grand saut. Mazda prévoit de sortir son tout premier véhicule électrique en 2020 et promet que d’ici 2022, de nombreux modèles hybrides devraient aussi voir le jour. Une mesure nécessaire pour Mazda si elle veut éviter de prendre des pénalités à cause des émissions CO2 de ses véhicules.

Une tendance globale sur le marché de l’automobile : l’électrique occupe une place de plus en plus importante parmi les ventes de véhicules. Elon Musk n’a pas mis autant de temps pour s’en rendre compte. Alors que la Tesla Model 3, le véhicule le plus accessible de la gamme Tesla, est désormais disponible dans six nouvelles régions du monde, Mazda se réveille seulement maintenant. Le marché des véhicules électriques est déjà bien occupé.

Certains géants traditionnels, comme le constructeur allemand Volkswagen, font déjà office de pionnier en la matière. À ce propos, en Norvège, un tiers des véhicules vendus en 2018 étaient électriques. Cette proportion est un record mondial, et permet de poursuivre l’objectif du pays de mettre un terme aux ventes des véhicules consommant de l’énergie fossile en 2025.

Il était temps que le constructeur automobile japonais, Mazda, sorte son premier véhicule électrique. Akira Marumoto, le CEO de Mazda, a annoncé cette sortie imminente dans une interview donnée à Automotive News Europe. Il précise que : « ce lancement soudain intervient en partie pour rééquilibrer l’impact d’éventuelles pénalités CO2 avec nos objectifs de vente ».

En effet Mazda pourrait prendre des pénalités, car les émissions en CO2 de ses véhicules sont supérieures à 130g/km. Deux raisons à cela : premièrement, leur modèle le plus vendu est le SUV CX-5. Deuxièmement, les ventes de leurs plus petits modèles (la Mazda2 et la Mazda3), ont diminué. C’est pourquoi la marque est très loin des objectifs fixés il y a cinq ans.

C’est la dernière tentative pour Mazda. Avec le durcissement des mesures provenant de l’Union Européenne, la marque pourrait être amenée à s’associer à un autre constructeur pour éviter d’avoir à payer une amende trop lourde. La question est : qui voudra s’associer avec ce mauvais élève ?