Suite à l’instauration de nouvelles directives à son règlement, YouTube a bloqué l’accès à des vidéos d’Hitler. Cela pose un réel problème aux professeurs d’histoire. Comme le précise The Guardian : aux yeux du réseau social, ces professeurs enfreignent les nouvelles directives interdisant la promotion du discours haineux. Dans sa politique de sécurité, YouTube devrait être capable de différencier un professeur d’histoire d’un néo-nazi.

Alors que des enseignants tentent d’éduquer leurs élèves sur le fascisme, pour que justement, ils n’aient plus jamais envie de revivre ça et qu’ils se battent pour que la haine ne gagne plus jamais, YouTube prévoit de leur bloquer l’accès à certaines vidéos. Le réseau social applique sans détours ses nouvelles directives : « les contenus liés à Adolf Hitler, sont forcément promoteurs de haine ». Pourtant non.

Du côté des professeurs aussi, les usages ont changé. Alors que les générations d’étudiants précédentes pouvaient visionner de vieux documentaires enregistrés sur cassettes VHS à la télévision, ceux qui sont sur les bancs de l’école aujourd’hui, visionnent des images d’archives directement sur YouTube.

Pour Scott Allsop, professeur d’histoire en Roumanie : « il est absolument vital que YouTube change sa politique de sécurité. L’accès à du matériel historique nous est refusé car beaucoup de ces vidéos sont considérées comme faisant la promotion de la haine. Pourtant c’est faux. Je suis persuadé que c’est quand on oublie l’histoire qu’elle peut se reproduire ».

Les professeurs d’histoire ont un programme entier basé sur la Seconde Guerre Mondiale et sont bien embêtés. L’étude du monde moderne et en particulier d’Hitler dominent le programme d’histoire au Royaume-Uni depuis plus de 25 ans. Pour le moment, toutes les vidéos n’ont pas encore été supprimées. Certaines le sont, tandis que d’autres comportent un avertissement.

Un porte-parole de YouTube laisse penser qu’une solution est envisageable. Il précise que le réseau social utilise une combinaison de technologies pour tenter de faire respecter les directives. YouTube encourage donc les professeurs d’histoire à télécharger eux-mêmes leurs vidéos et à préciser le contexte éducatif dans lequel ils souhaitent les diffuser.