Un piratage massif de plus, qui commence à inquiéter sérieusement l’Australie. Le pays craint que les pirates ne tentent de recruter des étudiants ou des anciens étudiants de l’Université Nationale Australienne, pour en faire des informateurs. Le Sydney Morning Herald rapporte que les dirigeants australiens sont convaincus que la Chine se trouve derrière cette cyberattaque.

L’Australie estime que la Chine est l’un de seuls pays au monde capable d’un tel piratage. L’attaque pourrait avoir compromis plus de 19 années de données personnelles. Les étudiants actuels sont concernés, ainsi que les anciens étudiants et le membre du personnel de l’Université Nationale d’Australie. C’est le vice-chancelier, Brian Schmidt qui a révélé qu’un « accès non autorisé à des quantités importantes de données avait eu lieu ». Les pirates ont eu accès aux dossiers universitaires, aux passeports des étudiants ainsi qu’à leurs données bancaires.

La base de données piratée donne un accès privilégié à des milliers de diplômés partout dans le pays. Les hauts fonctionnaires australiens s’inquiètent d’un possible rapprochement entre les pirates et les anciens étudiants de l’Université. L’Australie pense que la Chine pourrait tenter de recruter des informateurs. Un incident similaire avait déjà eu lieu en 2017. À l’époque, des milliers de données avaient été volées au département des services sociaux australiens.

À ce propos, le vice-chancelier précise que : « suite à l’incident rapporté en 2017, nous avons entrepris une série de mises à niveau de nos systèmes afin de mieux protéger nos données. Sans ces mises à niveau, nous n’aurions certainement pas pu détecter ce nouvel incident ». Brian Schmidt est en convaincu : la Chine mène une guerre psychologique contre l’Australie. En février dernier, une attaque avait déjà été lancée contre les systèmes informatiques du Parlement fédéral australien.