Les ordinateurs quantiques deviennent de plus en plus perturbants. Lors du dernier CES, IBM a présenté son modèle qui est devenu le premier ordinateur quantique à être commercialisé. Récemment, Microsoft dévoilait sa formation elearning pour apprendre la programmation quantique. Cependant, il semblerait que les mesures de sécurité actuelles ne soient pas au point pour accueillir de telles machines.

De nouvelles mesures de sécurité sont nécessaires.

Les systèmes de chiffrements actuels ne sont pas inviolables. Les experts misent sur l’énorme quantité de temps nécessaire pour qu’un ordinateur classique déchiffre le code d’accès. Actuellement, les méthodes de chiffrement sont spécialement conçues pour que leur décodage prenne tant de temps quelles en deviennent incassables. Toutefois, le MIT précise que les ordinateurs quantiques bien plus puissants que les classiques devraient être capable de déchiffrer ces codes plus rapidement.

Les travaux de Craig Gidney chez Google, et Martin Ekerå au KTH Royal Institute of Technology à Stockholm présentent des premiers résultats plutôt inquiétants pour les gouvernements, les organisations militaires, les banques et toute autre organisme qui a besoin de sécuriser des données pendant 25 ans ou plus. Jusqu’à présent, les experts en sécurité estimaient plusieurs dizaines d’années nécessaires à un ordinateur quantique pour casser un chiffrement RSA de 2048 bits.

Les deux chercheurs ont démontré comment un ordinateur quantique est capable d’effectuer ce calcul avec « seulement » 20 millions de qubits. Par conséquent il suffirait de 8 heures à cet ordinateur pour casser le chiffrement. Pour y parvenir, Craig Gidney et Martin Ekerå ont optimisé l’opération la plus exigeante de l’algorithme de Shor. Si aujourd’hui un tel ordinateur n’est pas facilement accessible, au vue de l’évolution de cette technologie, il serait fort probable que ce soit le cas dans quelques années. Comme évoqué plus haut, les établissements devant conserver des données pendant 25 ans, devraient commencer à s’inquiéter et à rapidement trouver une alternative.

Heureusement, des experts en sécurité ont développé des chiffrements que même un ordinateur quantique ne sera pas capable de cracker. Il semblerait donc qu’il soit déjà possible de protéger les données aujourd’hui contre les attaques d’ordinateurs quantiques.