Votre site web doit être atrayant pour les internautes et pour les moteurs de recherche. Il doit leur donner les informations qu’ils s’efforcent de trouver. Par conséquent, pour retenir leur attention, votre maillage interne doit être efficace. Selon vos objectifs, vous choisirez l’une ou l’autre des techniques existantes. Vous pourrez aussi les faire cohabiter.

Le maillage interne

Tout d’abord, commençons par un petit rappel essentiel pour bien comprendre la suite. Les menus dans l’en-tête, pied de page ou barre latérale, constituent la navigation. Ils sont donc exclus des techniques de maillage étudiées ci-après.

Le maillage interne regroupe les liens restants à l’intérieur du même site. Aucun d’entre eux ne cible une page extérieure. Ils se placent dans les textes, au coeur même du contenu.

Le maillage chaotique

C’était le principe utilisé au début du web. Les liens sont créées au fur et à mesure sans logique. Ils sont mis sur chaque mot-clé renvoyant vers une rubrique associée. Ils ne contiennent pas d’ancres d’url et doublent donc les menus. Dans tous les cas, cela n’apporte rien de nouveau à l’internaute.

Cela peut aussi bien servir votre site que lui nuire. Par conséquent, il vaut mieux le proscrire et opter pour une technique plus sûre.

Pourquoi en parler puisqu’il faut l’éviter ? Pour attirer votre attention sur ce point. Certains référenceurs vous le proposent encore tout en vous faisant croire qu’il est réfléchi.

Le maillage en silo

Il sert à classer les pages du général au particulier. Il est souvent utiliser pour organiser les catégories et sous-catégories d’une boutique en ligne. Vous y déclinez autant de niveaux que nécessaire pour correspondre à vos gammes de produits.

Cela sera plus clair avec un petit exemple. Pour des vêtements, vous allez séparer en homme, femme, enfants. Puis pour les enfants, vous pouvez dissocier naissance, bébé, fille et garçon. Vous continuez en détaillant les tranches d’âge.

Le but est clair et précis. Vous organisez vos rayons comme dans un magasin physique. Plus vous descendez dans l’arborescence, plus vous gagner en précision.

Mais c’est déjà ce qui est réalisé normalement via les menus, donc cela a peu d’intérêt au final.

Le maillage en cocon

Cette technique est très dissemblable de la précédente, bien que les gens les confondent souvent. De toute évidence, les deux sont basés sur un entonnoir. Pour autant, c’est bien le seul point commun.

En effet, le cocon, quant à lui, repose sur un glissement sémantique. Il suit les affinités entre les empreintes des pages pour les relier entre elles. Il s’équilibre et transmet le maximum de jus d’une page à l’autre.

Sa structure favorise d’ailleurs l’une d’elle en particulier. Toutes les autres sont à son service. Le jus circule dans un sens pour construire la puissance de la page cible.

Ainsi, les pages-filles alimentent leurs pages-mères. Ces dernières poussent également leurs propres pages-mères. Il en est ainsi sur tout le trajet jusqu’à la page en sortie de cocon.

Remarque : La proximité de certains sujets peut surprendre. Personnellement, vous ne les auriez pas reliés ensemble. En fait, cela va surtout dépendre de votre façon d’aborder le sujet. Vous adapterez votre ton, votre point de vue, etc. pour rendre deux contenus compatibles.

Le maillage contextualisé

C’est un maillage simple entre les différentes pages du site. Pour autant, certaines règles sont à respecter.

Ainsi, les liens sont dans le rédactionnel et non réciproques. Le nombre de liens entrants égale celui des liens sortants. Chaque lien est unique grâce aux ancres d’url. Chacun d’entre eux est contextualisé avec les metamots.

Le but est de faire monter toutes les pages, contrairement au cocon sémantique. Chacune aide les autres pour faire monter l’ensemble d’entre elles. Le jus va naturellement s’amplifier pour toutes.

L’internaute est invité à aller d’une page à l’autre. Il complète, de paragraphe en paragraphe, une information. Il obtient ainsi un autre niveau de lecture, horizontal et non plus vertical.

Le plus important dans ce type de maillage est l’environnement du lien. Celui est constitué d’une quinzaine de mots avant le lien et autant après lui. Certain mots de cet environnement sont communs à la page où nous réalisons le lien et à la page cible. Cette proximité assure l’efficacité et la sincérité du maillage.

Les metamots vous facilitent le travail dans le cas du maillage interne. Ils vous indiquent les lexies à placer dans cet environnement. Il faut généralement en mettre deux ou trois parmi celles proposées. Celles-ci peuvent d’ailleurs être différentes entre page source et page-cible pour le même lien pourvu que toutes ces lexies fassent partie des lexies de liaison.

Comment choisir la technique efficace pour votre site ?

Pour les petits sites, le maillage contextualisé est le plus indiqué.

A partir d’une centaine de pages reliées entre elles, vous pouvez envisager d’ajouter un cocon à votre site.

Mêler maillage contextualisé et cocon pour les mêmes landing pages est très délicat. Par exemple, vous avez quatre pages importantes. Vous faites un cocon pour chacune d’elles. Si vous voulez les relier entre elles par la contextualisation, un seul lien entrant suffira. Il ne faudra pas forcer sur la quantité et éviter d’en faire trois.

Par contre, vous pouvez mailler des landing pages entre elles, d’une part. Vous en pousserez des distinctes grâce aux cocons, d’autre part.

Cela sera plus simple avec un cas concret. Plaçons-nous dans le cadre du e-commerce. Vous reliez les pages « générales » (dossiers, blogs, infos…) par un maillage contextualisé. Vous poussez les catégories par des cocons sémantiques.

Petites remarques :
1) Vous avez très bien pu faire votre classification grâce à un silo. Cocons et silos sont différents et peuvent donc se compléter.

2) Les têtes des cocons ne seront pas des produits sauf s’ils sont durables dans votre catalogue.

En effet, vous devez être sûr d’avoir un article à long terme pour un cocon. Sinon, vous devrez tout refaire à chaque changement de gamme. Cela risque de s’avérer très coûteux en temps et en argent.

Quand un cocon est bien fait, les produits héritent du jus de leur catégorie.

Conclusion

Le bon maillage pour votre site va dépendre de sa taille. Plus vous faites de contenu, plus vous disposerez d’outils efficaces. Par exemple, une fois atteint 1000 pages hors cocon, vous pouvez aussi ajouter des pages prismes. La page prime est une technique à ROI élevé, mais seulement si vous avez beaucoup de pages sur votre site, hors cocon.

Dans tous les cas, la sémantique sera votre alliée. Elle est la base de la contextualisation. Elle permet les glissements à l’intérieur des cocons. Un cocon fait à l’aveugle donnent souvent des résultats décevants alors que le principe-même du cocon est bon en soi. Tout va donc se jouer sur la contextualisation des liens.