La FTC (Federal Trade Commission) et le ministère de la Justice américain ont mis en place une stratégie de surveillance antitrust pour Google et Amazon. Alors que le ministère s’occupera de Google, c’est la FTC qui suivra de prêts Amazon.

Le Washington Post révèle que cette décision a été prise afin d’observer si les rumeurs de pratiques anticoncurrentielles dans ces deux entreprises se confirment. De son côté, Google y est habituée. La Commission européenne, à de nombreuses reprises, a condamné la firme de Mountain View. En mars dernier l’entreprise a reçu une amende de 1,5 milliard d’euros violation des lois antitrust. Aux États-Unis, Google avait été concerné par une instruction sans succès.

En ce qui concerne Amazon, c’est une première pour l’entreprise de Jeff Bezos. Cependant, à plusieurs reprises les démocrates américains ont exprimé leurs inquiétudes par rapport à la position de domination d’Amazon dans la vente en ligne. Le géant du e-commerce représente la moitié de toutes les ventes en ligne aux États-Unis. De plus, Amazon ne se concentre plus uniquement au e-commerce. La firme de Seattle propose son cloud et divers autres services informatiques avec Amazon Web Services, Jeff Bezos envisage également de participer à la tendance cloud gaming. La Commission européenne se penche également sur le dossier concernant un éventuel abus de position dominante. Les nombreuses données détenues par Amazon pourraient offrir un avantage concurrentiel non négligeable. Elles pourraient offrir un aperçu précis du comportement des consommateurs sur la plateforme. Amazon est accusée de s’en servir pour mettre en avant ses propres produits.

Gene Kimmelman, président de l’agence Public Knowledge, se confie au Washington Post en affirmant que « ce devrait être un signal d’alarme pour Google et Amazon pour qu’ils se comportent correctement, car cela montre au moins que le ministère de la Justice et la FTC y pensent ». Ces accusions ressemblent à celles tenues contre Apple par Spotify.