L’année dernière, Qualcomm présentait sa puce Snapdragon XR1. Conçue spécialement pour la réalité virtuelle, cette dernière semble toutefois avoir été perdue de vue par l’industrie… au point de n’être actuellement intégrée à aucun casque de VR, précise Engadget. Un constat d’échec auquel le fondeur californien compte bien remédier. Cette semaine, à l’occasion de l’Augmented World Expo, Qualcomm a donc dévoilé son « Smart Viewer Reference Design », un dispositif de réalité virtuelle et augmentée créé en interne et équipé du Snapdragon XR1. Pensé pour être un design de référence, l’appareil vise avant tout à réduire le temps de développement d’un casque basé sur la puce XR1, et à en diminuer les coûts de conception.

Ce système, quasi « clé en main », s’arme d’arguments solides pour attirer l’attention sur un marché de plus en plus orienté vers les solutions autonomes, comme le récent Oculus Quest. Il doit toutefois être couplé à un smartphone ou un PC pour fonctionner. On imagine que le smartphone sera privilégié.

Un casque de référence pour déclencher l’adoption du Snapdragon XR1 au sein de l’industrie

Avec son « Smart Viewer Reference Design », Qualcomm propose donc une solution capable de supporter les six degrés de liberté (6DoF) au travers d’un système de suivi des mouvements applicable à l’échelle d’une pièce. L’appareil peut en outre suivre les mouvements de la main et interpréter certains gestes afin d’interagir avec des objets virtuels ou des interfaces (tapotement, zoom, pincement et défilement). Plus intéressant peut-être, Qualcomm a travaillé à intégrer la technologie Tobii, pour le suivi du regard de l’utilisateur à l’intérieur du casque.

D’un point de vue strictement matériel, le dispositif est équipé de deux écrans 2K (72 Hz) fournis par Japan Display et doit être raccordé, via un cable USB-C, à un smartphone ou un PC. Cette association permet au casque de Qualcomm de partager le calcul avec un appareil secondaire, explique Engadget.

Lancée l’année dernière, la puce XR1 devait être adoptée par Vive, Vuzix ou encore Meta pour de futurs projets. Certains rapports pointaient par ailleurs que Microsoft devait initialement utiliser le SoC de Qualcomm (développé pour apporter de meilleures performances en VR et AR qu’une puce mobile classique) pour propulser son Hololens 2. Aucun de ces projets n’a toutefois pu aboutir en faveur de Qualcomm et de sa puce, poussant la marque à proposer son propre design de référence… censé booster l’adoption de ce fameux Snapdragon XR1. Reste à savoir si cette seconde tentative sera cette fois la bonne.