Le géant technologique chinois, Huawei, intensifie sa lutte pour éviter d’être totalement radié des États-Unis. L’entreprise aimerait notamment éviter de voir son business avec les entreprises du pays s’effondrer. Pour cela, Huawei a saisi la justice pour tenter de rendre inconstitutionnelle, l’interdiction du gouvernement américain.

Rappel des faits : le 16 mai dernier, Donald Trump décrétait l’état d’urgence nationale aux États-Unis, et par conséquent, instaurait l’interdiction aux entreprises américaines de faire des affaires avec les sociétés de télécommunication « présentant un risque pour la sécurité nationale ». Dans le viseur du président : Huawei, ce géant technologique chinois qui, selon le gouvernement américain, serait manipulé par le gouvernement chinois pour espionner les États-Unis.

La promulgation de ce décret s’appuie sur l’International Emergency Economics Power Act, une loi de 1977 qui donne au président américain la possibilité de contrôler le commerce en cas « d’urgence nationale ». C’est justement ce qu’instaure le décret de Trump concernant le bannissement des entreprises de télécommunications « à risque ».

De son côté, l’entreprise chinoise veut qu’un jugement soit rendu pour invalider l’article 889 de la loi de 2019 sur l’autorisation du décret d’urgence nationale. Huawei est convaincue que cet article viole les clauses du « Bill of Attainder, Due Process and Vesting » de la Constitution américaine.

Concrètement, il manque une preuve tangible qui démontrerait la véracité des accusations portées par le gouvernement américain, comme quoi les activités de Huawei présentent un danger pour la sécurité du pays. Une audience est prévue le 19 septembre prochain. Quoi qu’il en soit, d’ici là, Huawei ne peut pas faire d’affaires avec les entreprises américaines. Ce qui est certain, c’est que l’entreprise chinoise ne veut pas en rester là.