Le gendarme du piratage tire la sonnette d’alarme. Le problème cette fois-ci, c’est que la Hadopi (Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et protection des droits sur Internet) ne peut pas faire grand-chose pour l’enrayer. En effet, depuis plusieurs mois, le piratage par IPTV (Internet Protocol TeleVision) est en plein essor et prend des proportions démesurées. Comme le précise Challenges, cette pratique, assez mal connue en France, consiste à consommer du contenu, logiquement payant, de manière gratuite, grâce à des pirates qui détournent les systèmes de sécurité des plateformes comme Netflix ou beIN Sports.

Déjà, à la fin de l’année 2018, Hadopi annonçait qu’elle allait sévir et même durcir ses sanctions envers les internautes. C’était sans compter sur le développement massif de ce nouveau mode de piratage. Pauline Blassel est secrétaire générale de la Hadopi, elle précise à propos de l’essor du piratage par IPTV, que : « nous avons des signaux d’alerte d’une pratique qui est en train de décoller ».

Une récente étude menée par le gendarme du piratage à ce sujet, inquiète. D’après le rapport, seulement 5% de la population française dit utiliser le procédé d’IPTV pour regarder leurs contenus préférés. Pourtant, les chiffres de la Hadopi montrent que « 73% des français le feraient plus de 3 fois par semaine ». Conséquences : de nombreux internautes se désabonnent des services en ligne et se contentent des sites de piratage.

Le principe de l’IPTV est extrêmement basique. Vous n’avez pas à choisir entre telle plateforme de streaming ou telle autre. Non, vous n’avez qu’à vous rendre sur le site pirate qui diffuse le contenu qui vous intéresse, ou le match de foot que vous souhaitez regarder. La directrice juridique de beIN Sports explique que : « Les internautes voient dans l’IPTV l’avenir du streaming et c’est dramatique. Une telle facilité d’accès pour une très bonne qualité de service ne peut que nuire à des services payants comme le nôtre ».