CNEX Labs est une entreprise américaine soutenue notamment par deux géants : Dell et Microsoft. La société est poursuivie depuis plusieurs mois par Huawei pour avoir volé des secrets commerciaux. Profitant de la tourmente actuelle, CNEX Labs décide de riposter et d’accuser le vice-président de la société chinoise, de conspiration pour vol de propriété intellectuelle.

Eric Xu, vice-président du conseil d’administration de Huawei aurait conspiré avec d’autres salariés de l’entreprise chinoise pour voler des technologies de CNEX Labs. Au départ, c’est Huawei qui attaquait un ancien employé passé chez CNEX Labs. D’après le géant chinois, il aurait volé l’une des technologies de Huawei. Retournement de situation, CNEX Labs contre-attaque et emmène Huawei devant le tribunal.

Un procès qui a lieu à un moment délicat pour le géant technologique chinois. En effet, la semaine dernière, Donald Trump décrétait l’urgence nationale et bannissait Huawei du pays. Le président américain a justifié sa décision ainsi : « les adversaires étrangers exploitent de plus en plus les failles de sécurité par les biais de technologies de communication » et il y aurait eu des effets « potentiellement catastrophiques » si aucune mesure n’avait été prise.

Depuis, plusieurs entreprises ont suspendu leurs activités avec Huawei. Google a retiré la licence Android à l’entreprise chinoise et ARM vient juste d’annoncer qu’il ne fournirait plus de processeurs à Huawei. C’est donc au tour de CNEX Labs de profiter de cette situation de faiblesse pour affirmer que Huawei aurait conspiré pour lui voler des technologies exclusives. Le fondateur de la startup déclare qu’il avait tenté de vendre sa propriété intellectuelle à Huawei, une offre que le géant chinois aurait refusé.