Quelques jours avant les élections du 26 mai, l’Union européenne prend une décision importante pour nos sociétés. Le Parlement européen approuve tout un nouveau système pour mieux réguler les sanctions en cas de cyberattaques. Le mot d’ordre : plus de rapidité. Les cyberattaques ont la particularité d’être soudaines, pour cela, il faut des mesures répressives adaptées.

Le 17 mai dernier, l’Union européenne s’est donc prononcée sur cette question liée à la cybercriminalité : comment punir les hackers ? L’une des premières pistes retenues serait de geler les avoirs des pirates et de les empêcher de voyager dès qu’ils sont identifiés comme tels. Des sanctions encore floues, car aucun objectif précis n’a été réellement défini. L’idée principale de ce texte est de permettre aux 28 pays membres d’agir plus rapidement en cas de cyberattaque.

Dans une récente déclaration, Jeremy Hunt, ministre des Affaires étrangères britannique, précisait que : « depuis trop longtemps, des acteurs hostiles menacent la sécurité de l’Union européenne en perturbant des infrastructures clés, en tentant de déjouer les principes de nos démocraties et en volant des secrets commerciaux et de l’argent se chiffrant en milliards d’euros. Cette décision était donc indispensable. »

De nombreuses cyberattaques sont menées par des nations. En novembre 2018, le Pentagone préparait une cyberattaque contre la Russie, pour les élections de mi-mandat. Plus récemment, en février dernier, le gouvernement vénézuélien tentait de pirater des activistes pour les localiser. Bref des pratiques qui rentrent dans les mœurs, c’est pourquoi il faut absolument s’en protéger.

Les inquiétudes qui pèsent sur les élections du Parlement européen, les 23 et 26 mai prochains, sont réelles. Les 751 sièges à pourvoir seront peut-être le théâtre prochain d’un énième scandale. Quoi qu’il arrive, les mouvements populistes peuvent compter sur des campagnes de désinformation pour les renforcer. Des sources estiment d’ores et déjà que des soupçons pèsent sur la Russie. Des agences gouvernementales européennes et des médias français et allemands seraient dans le viseur des hackers de l’Est.