Une récente étude a été menée pour comprendre comment le marché des trottinettes électriques peut être une opportunité pour les fabricants. C’est le Boston Consulting Group (BCG), qui a tenté de répondre à cette question. Selon le cabinet d’expertise, une trottinette électrique ne peut pas être rentable pour la simple et bonne raison que la durée de vie de l’un de ces engins n’est que de 3 mois.

D’après le BCG, pour amortir le coût d’acquisition d’une trottinette électrique, il faudrait 4 mois. Étant donné que sa durée de vie est limitée à trois mois, à cause de dégradations et d’un usage intensif, la trottinette électrique n’est donc actuellement pas rentable. Les acteurs du marché vont devoir revoir leur copie et améliorer la robustesse de leurs engins électriques s’ils veulent dégager des bénéfices.

De nouveaux modèles voient déjà le jour. Des trottinettes plus grosses et plus solides qui pourraient tenir jusqu’à 10 mois consécutifs. Le BCG estime que : « les startups qui sauront anticiper et atténuer les conflits potentiels en cherchant à créer des partenariats avec les villes et les autres plateformes de mobilité tireront leur épingle du jeu ».

Actuellement à Paris, 12 applications différentes permettent de louer une trottinette électrique. Un développement qui pose de nombreuses questions sur l’avenir de la mobilité urbaine. Comment les réglementer ? Faut-il les autoriser sur les routes ou sur les trottoirs ? Autant de questions qui n’ont aucun sens tant que les services de location ne sont pas rentables. Avant tout, les Lime, Bird, Bolt et autres opérateurs de trottinettes électriques en libre-service, doivent trouver la formule.

Le BCG en est convaincu : « il faudra encore investir pour pouvoir rêver atteindre un point de rentabilité ». Le produit n’est pas au centre du problème, les trottinettes se ressemblent et sont presque toutes les mêmes. Non, le souci c’est l’accessibilité. Les utilisateurs de ces engins électriques souhaitent pouvoir accéder à une trottinette de n’importe où.