Il serait temps… Alors que Facebook déclarait en 2017 qu’il devait en faire plus pour lutter contre le terrorisme, le géant des réseaux sociaux a mis du temps à réagir. Une décision radicale mais nécessaire a été prise : chaque groupe sur lequel la manifestation de soutien ou le signe infime d’admiration au terrorisme et à des mouvances proches aura été trouvé fera l’objet d’une fermeture immédiate et définitive. Désormais, Facebook promet d’être intransigeant.

Le réseau social a précisé ceci : « nous voulons nous assurer que notre plateforme reste et demeure un environnement sûr et accueillant et ne permette à aucune organisation engagée dans le terrorisme et la criminalité organisée d’être présente. Par ailleurs, nous n’autorisons pas les groupes diffusant du contenu qui exprime un soutien à ces organisations, à leurs dirigeants et à leurs activités violentes ».

En septembre 2017, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies de New-York, Facebook précisait qu’il employait une équipe de 150 personnes uniquement chargées de la lutte contre le terrorisme. Malgré le travail complémentaire d’une intelligence artificielle, la surveillance humaine est encore nécessaire au bon fonctionnement de cette surveillance de tous les instants.

Récemment, l’Union Européenne approuvait une nouvelle réglementation visant à lutter contre les contenus liés au terrorisme. En effet, un nouveau texte de loi pour lutter contre le terrorisme 2.0 a été approuvé par le Parlement européen à 308 voix contre 204. L’UE emboîte donc le pas de l’Australie : il y a quelques semaines, en réponse à l’attentat perpétré à Christchurch (Nouvelle-Zélande), une nouvelle loi australienne intitulée  « Sharing of Abhorrent Violent Material Bill», voyait le jour.

Il semblerait même que Facebook ait voulu être trop prudent. En effet, plusieurs administrateurs de groupes privés ont rapporté que leurs espaces de discussions avaient été clôturés sans raison apparente. Le réseau social a admis s’être trompé et promet de rectifier rapidement le tir. Un mal pour un bien.