Facebook travaille beaucoup avec des employés temporaires, qui touchent à tout dans l’entreprise. Leurs conditions de travail sont stressantes et ils sont sous-payés. Cependant, cela s’apprête à changer. Facebook va augmenter leur salaire, en particulier pour ceux s’occupant de la modération de contenus, qui vont également voir leurs conditions de travail s’améliorer.

C’est une petite révolution en matière de pouvoir d’achat pour les travailleurs contractuels de Facebook. Très bientôt, ils seront payés environ 18€ de l’heure à San Francisco, New York, et Washington. À Seattle, ce sera 16€. Des augmentations conséquentes pour un travail qui était jusque-là payé 13,30€ de l’heure, et Facebook veillerait à établir des augmentations semblables pour ses employés à l’international. Les changements de salaire prendront effet au milieu de l’année 2020 aux États-Unis.

Les personnes s’occupant de modérer du contenu seront encore mieux payées. À New York et Washington, elles toucheront presque 20€ de l’heure, à Seattle, ce sera 18€, et enfin, le salaire sera de 16€ de l’heure dans le reste des États-Unis. Pour éviter à ses salariés d’être en contact avec des images trop dures psychologiquement, Facebook va aussi lancer des outils spécifiques. Ils permettront par exemple de flouter en partie les images selon des critères bien précis avant de les modérer. Facebook prévoit aussi de donner à ses modérateurs des formations pour les aider à mieux encaisser les chocs psychologiques, et de mener des enquêtes semestrielles sur leur état psychologique afin de mieux comprendre leurs besoins.

Les augmentations de salaire chez Facebook pourraient se généraliser dans le milieu de la Tech américain. Les employés temporaires y seraient de plus en plus nombreux, et ceux travaillant chez Reddit et Google auraient déjà commencé à se plaindre de leurs conditions de travail et de leurs faibles revenus. Bien qu’on ne connaisse pas le quotidien de l’ensemble des travailleurs contractuels, voir les conditions de travail des modérateurs, qui doivent examiner environ 8000 publications par jour, nous laisse penser que leur travail ne doit pas être facile.