Selon Reuters, la Commission Indienne de la Concurrence (CCI) a ouvert une enquête sur Google pour abus de position dominante de son système d’exploitation Android. Pour le moment les détails sont assez maigres, mais selon les dires, cette enquête rejoint celle que l’UE avait menée l’année dernière, résultant sur une amende d’une valeur de 4,34 milliards d’euros.

Une des sources ayant connaissance de l’affaire aurait déclaré à Reuters que depuis mi-avril la CCI avait ordonné de mener une enquête approfondie sur Google, décidant qu’elle avait assez d’éléments convaincants pour le faire. La source indique également que « la CCI a constaté que Google avait abusé de sa position dominante ».

Un porte-parole de Google aurait quant à lui déclaré qu’Android avait permis à des millions d’indiens de se connecter à Internet en rendant les smartphones plus abordables. Il indique que Google serait prêt à collaborer avec la CCI pour leur « montrer comment Android a conduit à davantage de concurrence et d’innovation ». Pour le moment, Reuters n’a pas pu établir qui avait déposé cette plainte, effectuée par plus d’une personne.

Ce n’est pas la première fois que Google est accusé de violer la loi antitrust. En 2017, l’UE l’avait déjà condamné à payer 2,42 milliards d’euros pour abus de position dominante favorisant Google Shopping, à l’instar d’une autre affaire impliquant AdSense qui elle, leur avait coûté 1,49 milliard d’euros.

Si l’on en croit les dires, cette situation serait la même que celle menée par l’UE l’année où Google avait écopé d’une amende de 4,34 milliards d’euros. Cela insinue que la firme continuerait de forcer les fabricants à pré-installer son navigateur Google Chrome et Play Store sur les appareils Android, ce qui lui conférerait un avantage injuste contre, par exemple, Amazon qui a lancé son propre navigateur Android en Inde, ou d’autres moteurs de recherche.

L’avocat antitrust de New Delhi, Gautam Shahi, aurait indiqué que « Google peut soit changer son comportement en Inde de son plein gré, soit laisser la CCI enquêter. Un changement de comportement volontaire peut avoir un impact sur le montant de la sanction, si elle est imposée ». Google a fait appel de cette enquête, affirmant que la décision finale pourrait lui causer un préjudice « irréparable » ainsi qu’une perte de réputation. Reuters affirme que l’affaire nécessitera d’environ un an pour être approfondie. Hormis l’amende, Google pourrait se voir imposer, comme en Europe, de proposer d’autres navigateurs et d’autres moteurs de recherche par défaut pour Android. Une opportunité internationale pour Qwant ?