L’introduction d’Uber en bourse, le 10 mai 2019, n’a pas été aussi impressionnante que prévue. En effet, le géant du VTC a été évalué à 82,4 milliards de dollars américains il y a quelques jours. Hier, lors de son lancement en bourse, le prix des actions se rapprochait plus de 42$ que des 45$ souhaités.

Ce prix est 7,6% plus bas que son prix d’introduction estimé. Malgré la chute de la valeur de l’action en bourse, Uber a réussi à lever 8,1 milliards de dollars.

Cette introduction en bourse, tant attendue par les investisseurs, pourrait malheureusement les décevoir, même si elle est l’une des plus importantes, derrière celle d’Alibaba et de Facebook. Son estimation a été plus basse que ce que la société avait annoncée à ses investisseurs (100 milliards de dollars) ainsi que la suggestion des banques, 120 milliards de dollars.

Selon Shira Ovide de Bloomberg, les salariés de l’entreprise ne verront pas leurs actions croître de manière astronomique. Cependant, les plus anciens, et surtout Travis Kalanick, fondateur et ex-PDG, de même que Garrett Camp et Ryan Graves, sont devenus milliardaires grâce à l’opération boursière.

Également, cette introduction a eu directement un impact négatif sur le cours d’un concurrent : Lyft. Ce dernier s’est introduit en bourse fin mars. Lyft était alors valorisé à 22 milliards de dollars, et a perdu plus de 34% de sa valeur en quelques heures.

Avant le grand jour, Dara Khosrowshahi, CEO d’Uber a envoyé une lettre à l’attention de ses salariés pour les prévenir que les yeux du monde entier seront rivés sur l’entreprise, qui sera probablement plus critiquée. Ça n’aura pas loupé, notamment pour aborder les conditions de travail des chauffeurs, ou des livreurs.