Obria, un groupe anti-avortement américain aurait reçu plus de 150 000 dollars de publicité en ligne, offerts par Google. Le Guardian révèle que ces cliniques se font passer pour les établissements en accord avec l’avortement, mais en réalité cherchent à dissuader les femmes de mettre fin à leur grossesse. Alors que Facebook a finalement décidé de prendre des mesures à l’égard les groupes anti-vaccination, Google aurait de son côté permis à divers groupes et cliniques anti-IVG d’être mis en avant.

Le groupe en question, Obria, est à la tête d’un large réseau de cliniques aux États-Unis, financées par des associations catholiques. En 2015, Obria avait reçu 120 000 dollars d’emplacements publicitaires de la part de Google. Quatre ans auparavant la firme de Mountain View aurait déjà offert 32 000 dollars en publicité à ce même groupe. Si l’on se rend sur le site d’Obria, il est facile de trouver des informations à propos de l’avortement, et plus précisément que les cliniques en question seraient complètement d’accord pour en pratiquer. Ces informations se retrouvent aussi sur les publicités en ligne. Or en réalité, le groupe Obria est farouchement contre et s’oppose même à toute forme de contraception, y compris le préservatif.

Ce n’est pas une première pour Google. Déjà en 2017, la firme de Mountain View avait été obligée de retirer des publicités trompeuses sur l’avortement. Plus tard, en 2018, c’est le référencement Google qui a été pointé du doigt. Les femmes qui effectuaient des recherches autour de l’avortement voyaient immédiatement des résultats en rapport avec des groupes comme Obria, alors que l’équivalent du planning familial américain arrivait bien après. D’après l’OBS, une loi française datant de 2017, considère les manifestations anti-IVG par le numérique, comme étant un délit.

D’après Google, ce type d’offre publicitaire est accordée à « des groupes divers, représentant des points de vue différents », à condition qu’ils respectent certains points. Par ailleurs, certaines conditions invitent le demandeur à ne pas émettre de fausses déclarations dans ces publicités. Après la publication de l’article du Guardian, Google a immédiatement assuré que les publicités allant à l’encontre de leurs conditions d’utilisation seraient retirées. Le quotidien d’information britannique indique qu’elles sont toujours en ligne.