Certains l’appellent la « bombe Ninja », d’autres parlent d’une variante du missile air-sol Hellfire, le R9X. Quel que soit son nom, ce nouveau missile est une petite révolution dans le domaine miliaire. Le principe est simple : limiter les pertes civiles au moment de l’explosion d’une bombe. Pour cela, la CIA et le Pentagone ont imaginé un missile qui déploie six lames tranchantes, capables de détruire tout sur leur passage : humains, bâtiments, voitures.

Avec cette invention, les américains veulent pouvoir abattre un chef terroriste sans risquer la vie des civils qui pourraient se trouver à proximité. Une variante de la guerre plus pragmatique et certainement plus humaine, même s’il est difficile d’employer cet adjectif pour une telle cause. Grâce à la vitesse à laquelle ces lames sont déployées, elles deviennent redoutables pour leur cible et ne leur laissent pas beaucoup de chance.

Le Wall Street Journal précise que les américains auraient déjà utilisé une demie-douzaine de fois ces missiles hyper précis. Parmi les cibles qui auraient déjà fait les frais de la « bombe Nina » : Ahmad Hasan Abu Khayr al-Masri, en février 2017. Un commandant d’Al-Qaïda visé par la CIA. De son côté, le ministère américain de la Défense a pu faire tomber en janvier 2019 Jamal al-Badawi, cerveau présumé du bombardement de l’USS Cole.

Des experts ont retrouvé des voitures trouées au niveau du toit. Aucun trace d’explosion, mais la preuve d’une nouvelle forme d’attaque, hyper précise et permettant de toucher uniquement la cible concernée. Difficile de saluer les exploits d’un missile. Cependant, si ces derniers peuvent éviter de faire des centaines de morts chez les civils, c’est une bonne chose. Il semblerait que ce soit le Président Barack Obama qui soit à l’origine de cette invention. En 2013, il affirmait que les militaires devaient s’assurer que des civils ne soient pas tués au moment d’engager le lancement d’un missile.