Aux États-Unis, l’élection présidentielle de 2016 a laissé derrière elle de nombreuses séquelles. Facebook a notamment prévu de durcir ses services à l’approche de nouvelles élections. Outre, les réseaux sociaux, cette élection a été le théâtre du laxisme en termes de cybersécurité. Vols de données de campagnes, et de partis politiques, mais aussi de potentielles manipulations des résultats suite au hacking des machines de vote, ont fait les gros titres au cours de cette période.

En pleine Build 2019, Microsoft présente deux mesures dans le but de remédier à ces lacunes. Dans un premier temps, la firme de Redmond évoque ElectionGuard. Ce kit de développement logiciel open source, a été mis en place avec le soutient de Galois. Grâce à cela, un logiciel peut être intégré aux machines de vote afin de sécuriser d’éventuelles intrusions. De plus, ElectionGuard peut fournir une traçabilité de bout en bout, permettant aux électeurs de vérifier l’intégrité des votes. Le SDK Election Guard devrait être disponible sur GitHub à partir cet été.

Parallèlement, l’entreprise lance Microsoft 365 for Campaigns. Ce pack semblable à l’offre classique est dédié aux candidats en campagne. Il regroupera Windows, Office 365, et de nombreuses offres de sécurités, afin de préserver les travaux en cours à l’abri des hackers.

ElectionGuard reste assez similaire à AccountGuard, un service lancé par Microsoft l’année dernière pour prévenir d’éventuelles cyberattaques, et les éradiquer en amont. Malheureusement, ces mesures ne seront pas disponibles dès les élections européennes ce mois-ci. Microsoft anticipe plutôt les élections présidentielles américaines de l’année prochaine. De son côté, Facebook a déjà lancé son processus visant à encadrer le contenu en rapport avec les Européennes, afin de limiter au maximum les fake news.