Alors que nous apprenions récemment que Toyota fabriquera le rover lunaire du Japon, pour la première fois, une agence spatiale japonaise privée a réussi à envoyer une fusée dans l’espace. Interstellar Technologies, c’est le nom de l’agence nipponne qui a lancé avec succès une fusée sonde baptisée MOMO-3, dans l’espace.

C’est une tendance qui commence à se démocratiser. Depuis l’arrivée de SpaceX et la démonstration de ses belles performances, les agences spatiales privées se multiplient et font de l’ombre aux agences gouvernementales. Récemment, la NASA disait de la société d’Elon Musk qu’elle était la plus compétitive au monde.

Le Japon peut enfin se hisser aux côtés des États-Unis, de la Chine, de la Russie et de l’Europe, prétendants principaux à la conquête spatiale. Bien que modeste, c’est une belle performance qu’a réalisé Interstellar Technologies. MOMO-3 a pénétré la ligne Kármán, à 100 kilomètres d’altitude, sans aucun soucis. La fusée s’est ensuite écrasée dans l’océan Pacifique.

Après deux tentatives vaines, les japonais peuvent souffler. Même si la fusée n’est restée en l’air que peu de temps : 8 minutes et 35 secondes, l’agence spatiale privée du pays est satisfaite de ce résultat et de ce premier vol réussi. Soulagement tout particulier du fondateur de l’agence Interstellar Technologies, Takafumi Horie. En effet, ce dernier ne faisait pas l’unanimité. Il pesait une pression énorme sur ses épaules. Pour cause : une condamnation lourde pour fraude fiscale. Sa persévérance aura porté ses fruits.

Le Japon s’intéresse de plus en plus à l’espace; avec Toyota, le pays veut aller sur la Lune pour la première fois de son histoire. Le flot d’informations en provenance de l’espace est très dense ces derniers temps. D’ailleurs, la sonde européenne Mars Express nous faisait parvenir une belle photo d’un lac gelé martien il y a peu. Dans le même temps, un véhicule de la NASA a découvert un fragment rocheux datant de la création du système solaire.