Alors que ces derniers mois, les cyberattaques se font de plus en plus nombreuses, Israël devient le premier pays à répondre officiellement à une telle attaque dématérialisée, par la force réelle. En effet, la nation du Moyen-Orient a lancé il y a quelques heures, une attaque aérienne contre le Hamas pour le dissuader de tenter de nouvelles cyberattaques.

Malheureusement, tous les états ne sont pas préparés à de telles attaques virtuelles menées par des hackers. Il y a quelques mois, un membre du parlement britannique déclarait que « le niveau de supervision ministérielle du Royaume-Uni dans ce domaine est « totalement inadéquat ». Une déclaration qui n’aurait jamais dû être rendue publique. Désormais tout le monde sait que le Royaume-Uni est vulnérable.

L’État d’Israël n’était peut-être pas mieux préparé. Pourtant, les forces aériennes du pays n’ont pas hésité à se déployer après une cyberattaque menée par le Hamas, ce week-end. D’autres pays ont déjà répondu par la force, sans vraiment s’en vanter. C’est le cas des États-Unis qui avaient utilisé un drone en 2015. C’est incroyable de se rendre compte qu’en 2019, les cyberattaques sont traitées avec la même urgence et le même degré de dangerosité que des attaques aux missiles.

Les forces de défense israéliennes ont lancé une frappe aérienne sur un bâtiment de la bande de Gaza qui abriterait des hackers du Hamas. Ces derniers auraient échoué dans une tentative de cyberoffensive visant Israël. Pour le gouvernement israélien : « ces frappes aériennes étaient primordiales pour détruire le matériel des hackers du Hamas et par conséquent quant éradiquer la possibilité d’une potentielle nouvelle attaque ».

La question que tout le monde se pose est : un pays peut-il répondre par la force physique à une attaque virtuelle ? Une telle réponse peut être interprétée comme une escalade qui provoquerait encore plus de violence. Le Dr Lukasz Olejnik, de l’Université d’Oxford, précise qu’« avant de lancer une cyberattaque, les pays doivent peser de multiples facteurs. Notamment la gravité d’une telle attaque et les menaces futures qu’elle pourrait engendrer ».