Plus de 6000 chauffeurs et détenteurs d’une licence de taxi ont décidé d’attaquer Uber en Australie. Le cabinet d’avocats Maurice Blackburn a ainsi déposé plainte auprès de la Cour Suprême de Victoria, vendredi 4 mai, comme le rapporte Reuters. Une plainte exceptionnelle qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour Uber. D’autant plus que la plainte arrive à un moment assez crucial pour la firme américaine qui devrait entrer en bourse dans les prochains jours

Ce n’est pas la première fois qu’Uber se retrouve dans une situation délicate. Il y a quelques années, les manifestations anti VTC et principalement anti-Uber étaient nombreuses, notamment à Paris. En 2017, Uber a perdu sa licence à Londres pour « le manque de rigueur concernant la vérification du casier judiciaire des chauffeurs et le manque de réactivité de dénonciation des crimes. »

Une affaire qui tombe mal pour Uber…

Les chauffeurs accusent le géant du VTC d’activités illégales en Australie, mais également de concurrence déloyale. Uber détruirait ainsi la vie de ces derniers et ne respectera pas la loi australienne.
Le cabinet d’avocats explique « Uber a adopté une politique visant à opérer sur tout marché où l’autorité de réglementation l’a tacitement approuvé en omettant de prendre des mesures d’exécution directes. » L’entreprise se serait tout simplement installée en Australie illégalement, avec des chauffeurs VTC qui n’avaient pas le droit de transporter des personnes.  De plus, d’après la plainte, Uber aurait utilisé un logiciel nommé « Greyball » et empêchant les régulateurs et forces de l’ordre de surveiller l’application. Ce qui a permis au géant américain de bénéficier d’un certain avantage concurrentiel.

Les dommages et intérêts demandés à travers le recours pour une perte de revenus, à cause des activités illégales d’Uber pourraient atteindre des « centaines de millions de dollars. » Ce recours s’il aboutit sera « l’un des recours collectifs les plus importants de l’histoire de l’Australie. »

Pour le moment Uber n’a pas commenté la plainte. Un porte-parole de l’entreprise a simplement expliqué ne pas être au courant de cette dernière et a bien évidemment réfuté les activités illégales. La société explique fournir une « expérience formidable aux Australiens dans toutes les villes où nous exerçons nos activités. »