Cette semaine, Facebook a annoncé sa mise en relation avec des chercheurs, afin de mener des projets de recherche concernant l’impact des réseaux sociaux sur la démocratie. Ces projets permettront à 60 étudiants / chercheurs d’avoir accès à des données Facebook, habituellement protégées. Grâce à cela, des recherches pourront être menées autour de plusieurs sujets, comme l’impact de l’Internet Research Agency (IRA) sur les élections allemandes de 2017, ainsi que la diffusion de fake news pendant les élections chiliennes de la même année.

Les chercheurs auront donc accès à de nombreuses données provenant d’API, de sa bibliothèque d’annonces, et éventuellement un ensemble de données rendues anonymes en provenance d’URL. Des chercheurs du monde entier ont postulé pour participer à ces recherches. Facebook a confirmé qu’il ne s’immiscerait aucunement dans le déroulement de ces dernières. « Pour assurer l’indépendance de la recherche et des chercheurs, Facebook n’a joué aucun rôle dans la sélection des individus ou de leurs projets et n’aura aucun rôle dans l’orientation des résultats ou des conclusions de la recherche » confirment Elliot Schrage, vice-président des projets spéciaux, et Chaya Nayak, gestionnaire des initiatives stratégiques. De son côté Facebook continue d’être le plus impartial possible, notamment à l’approche des élections européennes.

Les chercheurs retenus auront directement accès à certaines données comme celles provenant de l’API CrowdTangle. Pour le reste, elles arriveront au fur et à mesure des recherches et surtout lorsque leurs « tests indiqueront qu’ils sont à la fois utiles pour la recherche scientifique et conformes aux normes juridiques et de confidentialité appropriée ». Social Science One qui est à l’origine de cette mise en relation entre le réseau social et les chercheurs insiste sur l’importance de ces résultats. Actuellement, « les préoccupations concernant la désinformation, la polarisation, la propagande politique et le rôle des plateformes dans l’écosystème de l’information ne s’atténuent pas. Au contraire, ils s’intensifient » écrit Social Science One dans son communiqué de presse.