Le PDG de son Tesla, Elon Musk et le gendarme de la Bourse américain (la Securities and Exchange Commission), sont après plusieurs mois et des relations assez tendues réussis à tomber d’accord. Le dirigeant a ainsi accepté de faire valider ses tweets si ces derniers traitent de la santé financière de Tesla ou encore des chiffres sur la production de véhicules ou le nombre de ventes.

Un conflit qui remonte à septembre dernier

La guéguerre entre les deux parties n’est pas nouvelle. En septembre 2018, la SEC accusait Musk d’avoir manipulé le cours de Tesla. Pour la petite histoire le fondateur avait annoncé envisager retirer sa société de la bourse américaine, si le cours de l’action atteignait 420 dollars. Deux jours après seulement, Musk a été contraint d’abandonner son poste de président du conseil d’administration de Tesla et payer une amende en son nom et une autre pour Tesla pour un total de 40 millions de dollars. Quelques mois plus tard, c’est le fondateur d’Oracle Larry Ellison qui a été nommé au conseil d’administration de Tesla avec Kathleen Wilson-Thompson, comme administrateurs indépendants.

Plus récemment, la SEC a reproché au dirigeant d’avoir violé l’accord passé entre les deux partis, chose que le fondateur de Tesla réfute complètement.
Elon Musk n’en aurait fait qu’à sa tête et n’aurait pas fait approuver un tweet par le conseil d’administration. Ce dernier date du 19 février. Il expliquait ainsi que Tesla produirait environ 500 000 voitures cette année.

Un tweet précisé quelques heures avec les informations suivantes « le taux de production à la fin de l’année sera d’environ 500 000, avec par exemple 10 000 voitures par semaine. Les livraisons pour l’année sont toujours estimées à 400 000.  »

Elon Musk privé de sa liberté d’expression ?

Finalement, comme le montre un document officiel, publié sur Scribd, les deux parties ont trouvé un accord ce vendredi. Musk peut toujours tweeter en toute liberté sauf si ces derniers ou ses communications concernent Tesla et plus précisément les points suivants :

  • toute information sur la situation financière ou les prévisions de la société
  • les fusions/acquisitions envisagées
  • les chiffres parlant de la production, du nombre de vente ou de livraison (réels ou prévus)
  • les événements concernants les titres de la société
  • les nouvelles activités de la société

Il doit ainsi demander l’approbation d’un avocat spécialiste des valeurs mobilières avant de publier un tweet traitant d’un de ces sujets. Alison Nathan, la juge qui préside cette affaire doit cependant approuver cet accord. Espérons que le dirigeant tienne pour une fois son engagement …