Ils sont neuf à avoir réalisé cette prouesse. Neuf étudiants de l’ESTACA, une école d’ingénieurs spécialisée dans les nouvelles mobilités, le transport connecté et l’aérospatial, à avoir imprimé un moteur spatial en 3D. Un petit exploit qui arrive seulement quelques jours après l’impression 3D d’un cœur à partir de tissus humains. La fabrication de ce moteur démontre les possibilités qu’offre l’impression 3D. La pièce sera présentée lors du Salon du Bourget 2019 en juin prochain, à Paris.

C’est dans le cadre de l’ESTACA Space Odyssey, une association de l’école, que les neuf étudiants se sont lancés dans cette expérience incroyable : fabriquer un moteur spatial en 3D. Le projet s’appelle Aurora Liquid Engine et est chapeauté par l’un des pionniers du secteur : ArianeGroup. L’impression en 3D d’une telle pièce pourrait changer beaucoup de choses pour les fabricants. En effet, l’impression en un seul bloc conduit à des gains de masse et une réduction très nette des coûts. 

Robin Piebac, étudiant en 5e année et membre du projet précise que : « c’est une expérience unique qui nous permet d’approfondir nos compétences pratiques et expérimentales en abordant des domaines variés de l’ingénierie ». Le défi était de prouver que la fabrication d’une pièce pourtant réputée comme étant hyper complexe, pouvait être fabriquée en moins de six mois. L’impression 3D pourrait donc ouvrir le champ des possibles dans le monde de l’industrie spatiale.

Le moteur est fabriqué, parfait, mais fonctionne-t-il ? Pour s’en assurer, un tir statique est prévu en juin prochain sur le site de Vernon d’ArianeGroup. Une poussée de 30 secondes est prévue. D’après les ingénieurs, cela serait suffisant pour récolter un maximum de donnés et permettre au moteur de ne pas trop chauffer pour éviter de compromettre son fonctionnement dans le futur.