Le département de la sécurité intérieure des États-Unis a indiqué que désormais, la reconnaissance faciale allait être utilisée dans tous les aéroports du pays, malgré l’avertissement de Microsoft et d’Amazon. A ce jour, cette technologie est déjà efficace dans 15 aéroports et devrait atteindre les 97% d’ici quatre ans.

À l’heure actuelle, les passagers sont photographiés aux portes d’embarquement.  L’image prise est comparée aux photos utilisées lors de la demande de passeport, de visa, ou des contrôles aux frontières. De cette manière, les autorités veulent pouvoir assurer la « sortie biométrique » et savoir qui rentre et qui sort du pays tout en contrôlant l’expiration des visas.

Le système a déjà permis d’identifier plus de 7 000 personnes qui avaient dépassé leurs temps de visa. Ce qui en somme, ne représente rien face aux 60 000 personnes qui dépassent le leur chaque année, en sachant que cette infraction peut être passible d’une peine maximale de 10 ans, en plus d’une interdiction d’entrer sur le territoire américain.

La reconnaissance faciale est de nos jours utilisée de diverses manières, mais toujours dans un but de contrôler et de créer une base de données qui peut être réutilisée. Passant d’une simple utilisation dans un lycée français à celle pour payer le métro en Chine. Pour autant, celle mise en place par le gouvernement américain laisse un peu perplexe. Au vu du nombre de piratages qu’il y a eu en l’espace de quelques années sur des institutions américaines importantes telles que le NRCC, la NASA, ou même la NSA, on a de quoi s’inquiéter pour la sécurité des données collectées.

Les associations de défense des libertés civiles semblent être de cet avis. Pour elles, cette utilisation de la reconnaissance faciale représente une réelle menace. Même si les données ne seront pas nécessairement piratées, rien n’empêchera le gouvernement de les communiquer à d’autres services de maintien de l’ordre.

C’est pourquoi Microsoft et le groupe AI Now tentent tant bien que mal de raisonner le gouvernement pour encadrer cette technologie, dans le but de protéger les libertés personnelles de chacun. Cependant, le gouvernement américain semble avoir une idée bien arrêtée sur cette dernière et va même jusqu’à l’intégrer à la maison blanche. Saura t’il mener à bien son projet, pour le moins inquiétant ?