Un cœur de la taille de celui d’un lapin a été imprimé en 3D à partir des cellules d’un humain par des chercheurs de l’Université de Tel Aviv.

Cette nouvelle technique pourrait bien contribuer à augmenter le taux de réussite de greffes cardiaques. Une technique très prometteuse pour l’avenir, dans la même veine que la première cornée imprimée en 3D par des scientifiques de l’Université de Newcastle.

Pour réussir cette opération, des tissus humains ont été prélevés sur un patient. Des molécules, dont le collagène et les glycoprotéines ont été transformées en hydrogel qui a permis de générer l’encre d’impression. Alors qu’en novembre des observations scientifiques laissaient penser que les imprimantes 3D pouvaient générer des particules néfastes pour l’organisme, un cœur vient juste d’être imprimé grâce à cette technique novatrice.

La prouesse réside dans le fait que ce cœur imprimé est entièrement vascularisé, contrairement aux tissus imprimés auparavant, dépourvus de vaisseaux sanguins. Cette fois-ci, les chercheurs ont réussi à faire circuler du sang dans un organe, à partir d’une impression 3D. Ils sont sur la bonne voie pour permettre des greffes humaines.

L’impact pourrait être gigantesque quand on sait que les maladies cardiaques causent un décès sur quatre aux États-Unis. Dans ce grand pays, 610 000 personnes meurent chaque année à cause de problèmes cardiaques. Le taux d’obésité de 35,7% explique certainement ces statistiques. Quoi qu’il en soit, l’impression 3D d’un cœur et sa transplantation, pourrait remédier à ces maux.

Dans les prochains mois, les chercheurs de l’Université de Tel-Aviv prévoient de cultiver les cœurs imprimés et de les transplanter sur des animaux pour tester leur efficacité et leur durée de vie dans le temps. Ne nous emballons pas, nous ne verrons certainement pas de transplantations humaines avant de nombreuses années.