Après le Royaume-Uni et l’Allemagne, c’est au tour de la Belgique de se prononcer sur le cas Huawei. En effet, au terme de plusieurs mois d’enquête, le CCB (Centre Belge pour la sécurité) a indiqué qu’il n’y avait aucun preuve tangible faisant état d’actions d’espionnage de la part d’Huawei. C’était pourtant ce que disaient les États-Unis il y a quelques mois.

C’est officiel : la société chinoise vient d’être dédouanée par les autorités belges. Voilà qui devrait un peu plus enfoncer les États-Unis dans le déni. Le pays est embarqué dans une guerre commerciale contre la Chine depuis des années maintenant. Pourtant, selon les autorités belges, Huawei ne représente aucune menace d’espionnage pour son pays. La porte-parole de l’Autorité Katrien Eggers a déclaré cela : « à ce jour, nous n’avons pas de preuve suffisante pour établir qu’une menace émane de Huawei. Nous avons mené une longue enquête qui nous a permis d’arriver à cette conclusion finale ».

De son côté, la France ne dit pas grand chose au sujet de Huawei et des accusations portées par les États-Unis. Pour autant, il semblerait que les autorités de notre pays ne sanctionnent pas plus le constructeur chinois que ses concurrents. Huawei sera traité comme n’importe quel constructeur. En effet, le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) Guillaume Poupard a indiqué que : « la priorité est avant tout de protéger l’ensemble des réseaux critiques. La 5G va être un système gigantesque et potentiellement à risque. Il ne faut pas se focaliser sur un seul équipementier, ce serait une erreur. Je pense plutôt qu’il faut se préparer à un cyber-désastre ».