La mission Mars 2020, dont la fusée décollera l’année prochaine, pourra compter sur un équipage de qualité. Les chercheurs du Jet Propulsion Laboratory (JPL), le centre de recherche de la NASA spécialisé dans les moteurs et les télécommunications, ont finalisé avec succès les tests du petit hélicoptère qui accompagnera le rover de Mars 2020 dans son périple spatial.

« La prochaine fois que nous volerons, nous volerons sur Mars », a déclaré, pleine d’enthousiasme, Mimi Aung, la chef du projet d’hélicoptère martien du JPL dans un communiqué de presse. Il aura suffi de deux essais pour valider le ticket du bijou technologique pour Mars. L’hélicoptère a volé deux fois à cinq centimètres du sol pour une durée totale d’une minute. Un temps minime, mais dans des conditions qui ont suffi à prouver l’essentiel : l’hélicoptère pourra voler sur Mars.

Une véritable prouesse, car l’atmosphère de la planète rouge ne se prête pas tellement à ce type d’appareils. La gravité y est 1/3 inférieure à la Terre et l’air 99% moins présent. Autrement dit, pour un hélicoptère, voler sur cette planète représente les mêmes difficultés qu’un vol standard à 30 000 mètres d’altitude, nous apprend madame Aung.

Pour fonctionner sur Mars, l’hélicoptère du JPL remplace l’air par un mélange de CO2, et s’appuie également sur un système de « décharge de la gravité ». Ce dernier simule une baisse de gravité en donnant de la portance à l’hélicoptère par le biais d’un câble.

L’engin a été conçu pour voler de façon autonome. Il sera également autoalimenté par le biais d’un panneau solaire intégré. Lorsque le rover de la mission Mars 2020 se sera acclimaté à la planète rouge en 2021, le petit hélicoptère du JPL se détachera de sa carcasse métallique pour l’accompagner dans ses déplacements. L’engin fera des vols d’environ 90 secondes, en s’éloignant de plus en plus du rover. Lors des derniers décollages, qui seront répartis sur une durée de 30 jours, l’hélicoptère de JPL volera à plusieurs centaines de mètres de son acolyte à une altitude de trois mètres.

Bien qu’il ne fasse que 2kg, cet engin laissera une trace profonde dans l’histoire de l’aéronautique. Sa réussite sur Mars donnera des clés à l’industrie pour réussir à faire voler des hélicoptères dans une atmosphère très pauvre en air.

Avec cette nouvelle technologie, l’homme se prépare encore un peu plus à apprivoiser Mars. Alors que des chercheurs ont découvert de l’eau liquide sur la planète rouge, peut-on en déduire que le fantasque Elon Musk pourra réaliser son rêve de coloniser l’endroit et d’y mourir ?