Alors qu’il y a quelques mois, une équipe de Google reprogrammait un réseau de neurones à la manière d’Inception, une nouvelle étude parue dans Nature Medicine, revue tirée du magazine Nature, démontre que la formation de neurones dans le cerveau humain continue même à l’âge adulte. Contrairement à ce que nous pourrions penser, l’hippocampe continue de voir émerger de nouveaux neurones tout au long de la vie des humains.

Les chercheurs sont persuadés qu’en approfondissant nos connaissances dans ce domaine, nous pourrions améliorer la résistance des humains à certaines maladies. Notamment la dépression, le syndrome de stress post-traumatique, et même pourquoi pas retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Depuis plusieurs décennies, les scientifiques se demandent si la formation de nouveaux neurones, appelés neurogenèse, est possible dans cette région du cerveau. En effet, la réponse pourrait être déterminante pour de nombreuses applications : l’hippocampe est responsable de l’apprentissage, de la mémoire et de la régulation de nos humeurs.

Déjà, des dizaines d’articles suggéraient que cela était possible. Pourtant, depuis l’année dernière, cette théorie est remise en cause. C’est un article paru dans Nature, qui laissait penser que tout cela n’était qu’illusion. Aujourd’hui, la parution de cette nouvelle étude dans Nature Medicine, fait clairement pencher la balance en faveur du « oui ». Jonas Frisén, professeur à l’Institut Karolinska en Suède a déclaré ceci : « à la lumière de cette nouvelle publication, je dirais qu’il y a une probabilité écrasante que la neurogenèse se produise tout au long de la vie d’un humain ».

De son côté, le scientifique Alvarez-Buylla pense que : « le débat scientifique sur l’existence de la neurogenèse doit se poursuivre. Le simple fait de comprendre si les neurones adultes sont remplacés ou régénérés est un problème fondamental fascinant que nous devons continuer de travailler ». De nouvelles technologies permettent de localiser les cellules du cerveau et d’en mesurer leur activité. Certains chercheurs pensent que cela pourrait être le moyen idéal de mettre fin à ce débat perpétuel.